Samedi, 5 octobre 2024

La grogne règne au sein des policiers de l’Abitibi-Témiscamingue

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Francois Munger
Francois Munger
MédiAT
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Suite à la suspension de 8 policiers de Val-d’Or après la diffusion de l’émission enquête, un agent d’un autre poste de la Sûreté du Québec a accepté de se confier à MédiAT sous le couvert de l’anonymat. Il décrit le climat de tension qui règne actuellement dans la plupart des postes de la région.

« La crise ne secoue pas seulement le détachement de Val-d’Or, mais bien tous les policiers du Québec» mentionne le policier en question dans une lettre remise à MédiAT

Selon ce policier, l’intervention émotive de la ministre Lise Thériault a eu pour effet de créer un climat de peur et de panique dans la population. Selon ce qui nous a été possible d’apprendre, les policiers en devoir actuellement recevraient plusieurs insultes de citoyens lors des différentes interventions, un peu partout dans la région.  En plus de se sentir trahis, les policiers auraient des craintes pour leur propre sécurité lorsqu’ils sont appelés à aller travailler à Val-d’Or actuellement.

« Lise Thériault ainsi que le directeur de la Sûreté du Québec, monsieur Martin Prud’homme, ont par leurs actions, brisé irrémédiablement la confiance que leur témoignaient les policiers de la Sûreté du Québec»  mentionne notre source anonyme.

Selon le document reçu par MédiAT, il n’y a plus aucun patrouilleur du poste 144 en fonction à Val-d’Or actuellement, les policiers ayant senti qu’il n’avaient plus la confiance de l’organisation auraient choisi de cesser de travailler.

Au moment d’écrire ces lignes, le service est dispensé par des agents des autres postes de la région en temps supplémentaire et les policiers pourrait bientôt cesser d’aller desservir Val-d’Or par solidarité avec leurs collègues selon notre source. Notre source lance d’ailleurs un message direct à la ministre de la sécurité publique, demandant la mise en place d’un plan d’urgence pour assurer la desserte dans la MRC de la Vallée-de-l’Or.

Notre source dépeint aussi un manque de communication entre les patrons de la SQ et les patrouilleurs sur le terrain dans les derniers jours. Le mot d’ordre est clair, silence radio sur cette histoire. Les policiers se disent laissés carrément à eux-mêmes.