«Un rapport troublant, choquant et inadmissible» -Jacques Boissonneault
Le président-directeur général du Centre Intégré de Santé et des Service sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, Jacques Boissonneault, a reçu favorablement, malgré tout, le rapport de l’enquête administrative indépendante effectuée au Centre d’hébergement de soins longues durées Harricana à Amos. Ce rapport révèle une problématique importante au niveau des comportements de certains employés.
En point de presse le lundi 26 octobre, M. Boissonneault a expliqué que nous étions en face d’un «phénnomène culturel». Les méthodes utilisées étaient en vigueur depuis plusieurs années. Les conclusions sont pour lui choquantes et ne représentent en aucun cas les valeurs de son organisation.
«Il y a eu des comportements inacceptables depuis plusieurs années, a-t-il relaté. Ceux-ci étaient acceptés par les cadres du CHSLD Harricana qui se sont succédés.»
Toujours selon M. Boissonneault, il régnait une Omertà au centre d’hébergement Harricana. Les employés qui souhaitaient dénoncer étaient très mal encadrés.
Si depuis les dernières années, la direction était au courant du problème, les ressources du CSSS, notamment les Ressources humaines, ont été très mal utilisées, afin de régler la problématique. «Il s’est installé une distance entre les gens du CHSLD et les directions du CSSS, explique M. Boissonneault. La direction des Ressources humaines n’a pas été sollicitée suffisament.»
Au total, les enquêteurs, M. Bertin Riverin et Mme Céline Corbeil, ont fait 31 recommandations au CISSS. «Déjà, plusieurs actions ont été mises de l’avant. Deux nouveaux chefs d’unité sont en poste et des mesures disciplinaires ont été prises auprès des personnes concernées.» Les mesures sont dans certains cas des congédiements ou des suspensions. On parle d’une dizaine de personnes.
Le PDG a par la suite tenu a réitéré sa confiance envers l’équipe en place. «Nous allons tout de même suivre la situation de très près, a-t-il complété. On va suivre ça pendant plusieurs années parce que dans le contexte d’un phénomène culturel, on ne voudrait pas que ça se réinstalle.»
Dans un souci de transparence, le PDG, souhaite maintenant rencontrer l’ensemble des familles de personnes hébergées au CHSLD d’Amos pour leur présenter le rapport.