Jeudi, 19 septembre 2024

Deux hommes tout nus et des crampes aux joues

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Jenny Corriveau
Jenny Corriveau
MédiAT
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C’est dans un Petit Théâtre bondé et chaud (très chaud) que mon copain et moi avons pris place, tout habillés, pour aller voir Deux hommes tout nus.

La pièce originale de Sébastien Thiéry, a été adaptée ici par Les Productions Par la Petite Porte, mise en scène par Étienne Jacques et interprétée avec brio par Pascal Binette, Luc Drolet, Maude Letendre et Catherine Chabot.

Notre but : décrocher, rire et oublier le temps qui va vite. Le résultat : crampes abdominales, courbatures aux joues, quelques rides prématurées, le tout pimenté d’un amer regret quant à l’absence de waterproof à mes cils de princesse (ou mes joues de raton), une réussite totale (la pièce, pas le maquillage).

Premier éclat de rire général : les avertissements préenregistrés d’avant spectacle. « Ça commence bien ! », je me suis dit. Captant l’attention dès le départ avec quelques avertissements farfelus, l’équipe peut se féliciter d’avoir su garder le tempo et faire grimper l’échelle du rire tout en construisant l’intrigue jusqu’à la conclusion, qui punch autant que l’habile chorégraphie des comédiens dénudés pour réussir à ne pas montrer l’immontrable dans une pièce de théâtre 10 ans et plus. Une grande réussite devant un auditoire en constante croissance, jusqu’à atteindre les douze lettres de gloire pour les dernières représentations : guichet fermé.

Alain Kramer, avocat sérieux et mari fidèle, se réveille nu chez lui avec un de ses collègues de bureau… L’incompréhension est totale, et aucun des deux hommes n’arrive à expliquer comment ils ont pu se retrouver dans cette situation ! Quand la femme de l’avocat découvre les deux hommes dénudés dans son salon, Kramer invente n’importe quoi pour sauver son couple. Il est prêt à tout pour rétablir une vérité qui lui échappe.

Le public a été rivé à la scène, essuyant ses larmes de fou rire, du début à la fin. J’ai surpris mon comparse de pièce à pleurer de rire comme jamais je ne l’avais vu auparavant. Ça en avait l’air douloureux ! En bref, j’ai ri fort, j’ai été surprise, je me suis toute démaquillée, j’ai décroché et surtout, j’ai aimé.

Impressionnée par la qualité de la production, j’ai demandé à Pascal Binette, cofondateur et directeur artistique des Productions Par la Petite Porte ce qu’il envisageait pour l’avenir de cette pièce. Sa réponse fut brève, mais combien claire : « Mon rêve pour 2018, c’est me promener avec la pièce. Je vise les petites salles de la région, le Théâtre des Eskers en mode cabaret à Amos, le nord de l’Ontario et peut-être un retour à Rouyn-Noranda à la fin. »

Surveillez la page Facebook des Productions Par la Petite Porte pour suivre l’actualité de la troupe, et si vous avez manqué ce rire collectif en salle, allez les voir lorsque ce beau rêve prendra la route !

facebook.com/ProductionsPPP/