Samedi, 7 septembre 2024

L’équivalent de 20 heures de jogging, juste en riant

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Jenny Corriveau
Jenny Corriveau
MédiAT
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Retour sur la 20e édition du Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue

C’est avec le Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue que notre mandat festivalier avec MédiAT et AT360 s’amorce et à vrai dire, on est pas mal excités. Deux vrais gamins. On va se le dire, on a déjà eu pire tâche que se promener de festival en festival le temps d’un été ! On commence donc notre virée officielle dans la Vallée de l’or, mais pas tout de suite ! On reste à Amos pour la soirée #1 de ce qui s’annonce être un marathon du calembour pour cinq soirs consécutifs.

Mercredi : Les impressionnants finissants en tournée

La fin de semaine commence tôt et s’annonce divertissante, et notre marathon tout en humour a commencé dans un Théâtre des Eskers formule cabaret juste assez rempli pour créer une belle ambiance relaxe de mercredi soir. Les finissants de l’École Nationale de l’humour ont bien habité la scène et le spectacle a passé à une vitesse fulgurante. Certains se sont démarqués par leur prestance, leurs personnages ou leur sens du punch alors que d’autres, moins confortables, ont moins fait réagir la foule, mais ont tout de même tiré leur épingle du jeu. Gageons que nous entendrons bientôt parler des Dominic De Maupeou AKA le cuisiner dans Ratatouille, Pierre-Yves Roy-Desmarais, Marc-Antoine Lévesque, Dhanaé A. Beaulieu et Antoine Durocher.

Jeudi : De l’humour gras pis des pantalons mouillés (par la pluie)

À notre arrivée (pas pire flush à l’heure), une salle Félix-Leclerc comble nous attendait. Nos rates étaient prêtes pour Pedophile Jokes & Death Threats, on s’enlignait pour une heure de Mike Ward dans nos oreilles et ça nous rendait ben heureux !

Abreuvés de Comique du Prospecteur, la Saison au blé qui fait office de bière officielle du Festival, Ben Lefebvre en première partie est excellent et juste assez cru : nos papilles et notre rate frétillent de bonheur festivalier !

Pas de matante en vue, le malaise que Ward provoque chez certains n’était pas de la partie, je n’ai vu que des rires forts et francs, ceux des autres et les nôtres aussi, à en perdre le souffle. Un excellent show d’humour, dans l’ambiance chaleureuse d’une belle petite salle pleine où même le tonnerre s’est mis de la partie. C’est d’ailleurs entre deux gags, alors que la foule applaudissait fort, que l’humoriste l’a remarqué : « Wow ! An applause break with the thunder ! I AM GOD ! »

C’est sous un ciel aux milles éclaires que nous nous sommes rendus au spectacle de fin de soirée où l’équipe technique s’affairait à tout rebrancher à l’intérieur des murs de Place Agnico Eagle. Le président de l’organisation, Robert-André Adam, nous a confié ne pas vouloir prendre de chance. C’est pourquoi, histoire d’assurer le confort des festivaliers, ils ont déplacé le spectacle à l’intérieur. Quelques minutes après le début du spectacle, le ciel se déchaînait et une pluie torrentielle faisait des rues une belle grosse pataugeuse dans laquelle Pierre-Marc et moi avons eu 4 ans le temps d’une course folle jusqu’à la voiture.

Photo Jenny Corriveau

Une autre salle comble pour accueillir Sèxe Illégal qui ont joués devant une foule conquise, qui répondait fort aux délires du duo et chantait à tue-tête avec eux.

Vendredi : La relève en manteau d’hiver

Photo Jenny Corriveau

Soir de finale pour le Concours de la relève, je me suis entretenue avec les trois hilarants finalistes (Philippe-Audrey Larue St-Jacques, Alexandre Bisaillon et Rosalie Vaillancourt) avec qui j’ai finalement eu beaucoup plus de fous rires que de moments intelligents, et c’est dont ben parfait comme ça !

Photo Jenny Corriveau

Il faisait froid, mais ça n’a pas empêché le public (ni les mouches) de répondre à l’appel et être au rendez-vous. Les finalistes ont bien déridé le public, préparant le terrain pour Ève Côté, Ben Lefebvre et Mike Ward, qui allaient suivre, en français cette fois.

La soirée s’est terminée sur une trentaine de minutes de magnifiques feux d’artifice pour souligner le 20e anniversaire du festival.

Photo Jenny Corriveau
Photo Jenny Corriveau

Samedi : Une bière avec Mehdi et une distraction animalière

Moins dernière minute que les autres soirs, nous avons pu assister à la fin du Tail Gate partyCrapule et Malcommode était installé avec sa roulotte à hot-dogs et quelques-uns de ses divertissements forains pour faire patienter la foule assidue, qui était arrivée tôt pour s’assurer une place de choix.

Photo Pierre-Marc Langevin

Après une attente involontaire de sa part (Pierre-Marc et moi avons passé le temps comme on pouvait, voir note 1 au bas de l’article), nous avons rencontré Mehdi Bousaidan où je l’ai interviewé en mode relaxe sur une couverture de pique-nique en buvant une bière que je faisais semblant de ne pas avoir terminé avant son arrivée. Super sympa, on a jasé de sa carrière, de ses préférences, de TDAH et aussi du renard qui a tenté de se joindre à nous pour l’entrevue.

La soirée de spectacle a commencé en force avec Mehdi, qui a terminé avec son numéro sur les différents rappeurs, numéro que j’affectionnais déjà et que j’étais vraiment heureuse de voir live. La soirée s’est poursuivie avec Étienne Dano qui a habilement joué avec les mots de façon parfois si douteuse que c’en était hilarant. Puis le populaire P-A Méthot a fermé la soirée devant un public pendu à ses lèvres et malgré la pluie qui commençait à tomber, le public est resté fidèle et les rires étaient forts et entraînants.

Dimanche : Briller par notre absence

Nous ne pouvions être de la soirée du dimanche, mais une informatrice absolument pas secrète (merci Mimi !) nous a tenu au courant, en direct, des résultats du concours. C’est finalement Rosalie Vaillancourt qui a remporté la première position ainsi que le prix du public du 15e Concours de la relève de l’humour. La belle humoriste au grand cœur a choisi de remettre le montant du premier prix au Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. Alexandre Bisaillon a quant à lui remporté la seconde position de la finale du concours.

C’est Korine Côté et Stéphane Rousseau qui ont pris d’assaut la grande scène de béton de la Cité de l’Or pour clore cette 20e édition.

Champion de l’animation, Olivier Martineau a mené de mains de maître les 3 soirées en plein air avec son delivery rapide et concis, il a su jouer avec la foule soir après soir, improvisant avec ce qui se passait autour et faisant grimper l’énergie du public entre les spectacles.

Conclusion : Du gros bonheur pour pas cher pis une joke de pet gratuite

En résumé, on a eu du bien bon temps et nos joues n’ont presque pas l’air sur les stéroïdes ! L’organisation est solide, le service est impeccable, les artistes, les collaborateurs, les médias et le plus important le public, sortent de cette 20e édition, heureux. La barre est haute pour la 21e édition du festival et j’ai bien hâte de voir quels noms l’organisation ira chercher !

Note 1 : Désolée François, pour passer le temps, Pierre-Marc a pété dans ton micro.