Mort d’un soudeur chez Matériaux Blanchet, la CNESST dépose son rapport
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a déposé ce matin son rapport sur l’accident de travail ayant causé la mort de Pierre Giasson, soudeur pour l’entreprise Matériaux Blanchet inc. le 6 mai 2016.
À la suite de son enquête, la CNESST identifie la cause principale comme étant une méconnaissance des risques d’inflammation des poussières combustibles et des méthodes d’extinction à appliquer lors des travaux de soudure.
«Le jour de l’accident, M. Giasson et un collègue devaient réparer une benne à planure (résidus de rabotage de bois) installée sur une structure métallique, dans la cour de l’entreprise. Pour ce faire, les travailleurs ont entamé des travaux de soudure sur l’extérieur de la benne. Pendant cette opération, l’alimentation en planure de la benne était en fonction, et les portes de déchargement étaient partiellement ouvertes. Constatant la présence de flammes à l’intérieur de la benne, les travailleurs ont arrêté le travail et ont tenté d’éteindre le début d’incendie à l’aide d’une lance à incendie disponible sur la passerelle adjacente, en arrosant l’extérieur de la benne. Ce moyen n’étant pas suffisant, le collègue de M. Giasson a procédé à l’ouverture complète des portes de déchargement. C’est à ce moment que des poussières de bois que contenait la benne se sont soudainement enflammées, brûlant sérieusement M. Giasson, qui était demeuré sur la passerelle. Les secours ont été appelés sur les lieux. Le travailleur est décédé quelques semaines plus tard des suites de ses brûlures.» mentionne la CNESST
La Commission a exigé des correctifs à l’entreprise suite au malheureux événement. Il a dans un premier temps été interdit à l’employeur, de réaliser des travaux impliquant la présence de flammes et de feux nus, ainsi que des travaux de soudage et de coupage sur les deux bennes à planure, sur la benne à sciure et sur les éléments rattachés à ces équipements en présence de poussières combustibles.
L’interdiction a par la suite été levée quand une procédure de travail sécuritaire a été élaborée.