Affaire Sandra Gaudet : la Ville de Val-d’Or ne commentera pas
Pour la Ville de Val-d’Or, le dossier du meurtre de Sandra Gaudet et les dossiers d’erreurs judiciaires Taillefer-Duguay sont judiciaires et donc, le conseil municipal n’a pas de rôle à jouer pour l’instant. Cette position a été rendue publique après la dernière séance du conseil particulièrement houleuse alors qu’une cinquantaine de citoyens s’y sont donnés rendez-vous pour faire pression sur le conseil.
Nous considérons que la place publique, les assemblées du conseil municipal ainsi que les médias sociaux et traditionnels ne peuvent en aucun cas se suppléer aux tribunaux – La Ville de Val-d’Or
«Ce drame a affecté et affecte encore la famille de madame Gaudet, les membres de notre communauté,
tout comme les élus(es) et le personnel de la Ville de Val-d’Or. Nous demeurons conscients du haut niveau d’émotion qu’engendre ce dossier. Toutefois, nous considérons que la place publique, les assemblées du conseil municipal ainsi que les médias sociaux et traditionnels ne peuvent en aucun cas se suppléer aux tribunaux», a-t-on expliqué dans un communiqué de la Ville de Val-d’Or.
En raison de la judiciarisation du dossier, la Ville de Val-d’Or mentionne qu’elle n’émettra aucun commentaire jusqu’au jugement final.
Pour Philippe Gaudet, cette déclaration est très décevante. «Effectivement, depuis le début, la Ville utilise les procédures judiciaires pour se cacher, a-t-il dénoncé. Cela ne nous empêchera pas de nous manifester car, en ce qui nous concerne, les faits sont documentés et les dirigeants doivent les consulter.» Il ajoute que Billy Taillefer et Hughes Duguay sont innocents et que le ou les véritable(s) meurtrier(s) courent toujours.
Cela ne nous empêchera pas de nous manifester car, en ce qui nous concerne, les faits sont documentés et les dirigeants doivent les consulter – Philippe Gaudet
Les citoyens mobilisés demandent donc que la Ville de Val-d’Or et le député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour s’allient afin qu’un règlement hors cours survienne dans la poursuite intentée contre le gouvernement du Québec pour ensuite, demander une enquête publique à la ministre de la Justice, Me Sonia Lebel. «C’est la chose juste et humaine à faire point final», a conclu M. Gaudet.