«La réforme Roberge n’est qu’un brassage de structures» – Gaétan Gilbert
L’Association des commissions scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue (ACSAT) a présenté mardises inquiétudes à l’égard du projet de loi 40 relatif à l’organisation et la gouvernance scolaire. Son président, Gaétan Gilbert, a demandé au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge de faire pause sur son projet et d’amorcer une vaste consultation.
L’ensemble des présidents des Commissions scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue était à l’Assemblée nationale ce mardi pour plaider en faveur de leurs organisations. Le président de l’Association des commissions scolaire de la région, Gaétan Gilbert, a rappelé d’entrée de jeu la mobilisation de la société civile pour appuyer ses arguments.
«La réforme du ministre Roberge, à l’image de la réforme Barrette, n’est qu’un brassage de structuresinutile et préoccupant, a-t-il poursuivi. De plus, le projet de loi augmente énormément les pouvoirs détenus par le ministre.»
M. Gilbert ne comprend pas que M. Roberge n’ait pas opéré une vaste consultation publique avant d’arriver avec un tel projet de loi. Toujours selon lui, des états généraux sur l’éducation seraient nécessaires.
La présidente de la Commission scolaire Harricana, Annie Quenneville est peu rassurée suite à son passage à la commission parlementaire.
«J’avoue que l’idée du ministre a l’air faite sur son projet de loi et il veut la faire passer le plus rapidement possible, a-t-elle indiqué. On comprend très bien qu’il peut y avoir des améliorations à apporter, mais s’attaquer à la gouvernance est une mauvaise cible. En allant trop vite comme ça, c’est le réseau de l’éducation qu’on va fragiliser.»
Pour le président régional, la réussite des élèves passent par l’implication des parentset la mobilisation de la communauté. «C’est d’ailleurs le modèle qu’on a choisi chez-nous (dans la vallée-de-l’or) et ça nous a permis une amélioration de 14,6% du taux de diplomation en quatre ans, a -t-il expliqué. Pour s’assurer qu’il y ait une représentation équitable des gens impliqués de tous les territoires, la meilleure façon est de permettre la tenue d’élections. Tous les parents peuvent alors se présenter.»
La présidente de la CS Harricana craint également pour le manque de représentativité des petites communautés avec les nouveaux conseils d’administration. «On pourrait se retrouver avec 4 ou 5 parents de la même école, a-t-elle expliqué. Nos écoles situées dans nos villages n’auront pas la même voix au sein du conseil.»