Réflexion sur les minéraux «critiques» : Sayona Québec heureuse de participer
La réflexion sur la place du Québec dans la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques comme le lithium avait lieu hier à Val-d’Or. Plusieurs acteurs de l’industrie minièrey étaient, mais pas le Regroupement vigilance mine de l’Abitibi-Témiscamingue qui aurait bien aimé y être.
La minière Sayona Québec a pris part à cette rencontre. Par voie de communiqué, elle s’est dite convaincue que la transition énergétique vers une une économie faible en carbone requiert la substitution des véhicules à essence par des voitures électriques utilisant les batterie au lithium ion. Elle salue donc la décision du gouvernement qui souhaite définir une vision claire de la place qu’occuperait le Québec dans cette industrie.
« Sayona est honorée de participer à cette initiative du gouvernement qui permettra d’élaborer une stratégie globale et aidera les promoteurs de projets au Québec à saisir les fenêtres d’opportunité dans un marché très concurrentiel et en pleine croissance», a déclaré le chef de la direction de Sayona Québec, Guy Laliberté.
Sayona serait par ailleurs favorable à la création d’une régie, d’une agence ou d’un bureau ayant pour objectif de contribuer à regrouper les efforts de développement, faciliter la réalisation des projets en accompagnant les entreprises dans le processus d’acceptabilité sociale.
Le REVIMAT veut un BAPE sur la filière
Le Regroupement Vigilance mine de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas été invité à la consultation. Pour eux, ils y a là un manque de transparence de la part du gouvernement.
Ils ont quand même formulé quelques recommandations dans un communiqué. Selon le porte-parole du REVIMAT, il ne faut pas tenir une consultation uniquement sous l’angle économique.
«Il n’y a pas de place à l’erreur. Nous devons avoir un BAPE générique. Cette vrai réflexion, où tous les citoyens pourront participer et non seulement quelques groupes sélectes, ne pourra que mieux nous positionner et protéger du même coup l’environnement.»
«Le Québec se doit de prendre le temps de faire une large réflexion sur comment nous désirons nous réglementer dans cette course effrénée, a-t-il indiqué dans un communiqué. Il n’y a pas de place à l’erreur. Nous devons avoir un BAPE générique. Cette vrai réflexion, où tous les citoyens pourront participer et non seulement quelques groupes sélectes, ne pourra que mieux nous positionner et protéger du même coup l’environnement.»
Le REVIMAT ne souhaite pas que des projets qui ne sont pas prêts ou bâclés aillent de l’avant sans tenir compte des impacts sur l’environnement. L’augmentation fulgurante de la demande pour les véhicules électriques d’ici 2030 risque d’amener une précipitation des investissements.
Rodrigue Turgeon, du comité citoyen pour la protection de l’esker, rappelle aussi l’importance de privilégier les investissements dans le recyclage et l’économie circulaire ainsi que les modes de transport sobres en carbone et en matériaux, le transport collectif, le covoiturage et les véhicules économes.