Jeudi, 21 novembre 2024

Bâillon sur le projet de loi 40 : L’indignation est vive

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Mathieu Proulx
Mathieu Proulx
MédiAT
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Le mandat des commissaires des Commissions scolaires de partout au Québec s’est terminé dans la nuit de vendredi à samedi dernier alors que le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, a fait adopté la loi 40 sous bâillon ce qui a suscité plusieurs réactions.

La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilie Lessard-Therrien, a été très critique sur la façon dont s’est passée l’adoption de la loi.

«Mes premières pensées vont à tous les élu.e.s scolaire de l’Abitibi-Témiscamingue qui viennent d’être honteusement dépouillé.e.s de leur titre et de leur fonction, a-t-elle écrit sur sa page Facebook. Une véritable gifle en pleine figure pour vous remercier de votre dévouement et votre implication. Ce manque de respect et de considération de la part du gouvernement du Québec est affreux.»

Elle a mis la lumière sur un amendement autorisant le ministre a obliger une municipalité à céder gratuitement un bâtiment municipal au centre de services.

Pour elle, il est inacceptable qu’un gouvernement ait annoncé le bâillon juste après avoir déposé 80 amendements à un projet de loi sans même que les acteurs aient pu en prendre connaissance.

L’Association des commissions scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue et le président de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda, Daniel Camden, ont dénoncé vivement vendredi dernier l’inaction des députés caquistes en région, Pierre Dufour et Suzanne Blais, qui plus tôt que de défendre la région ont défendu les lignes de communication de leur parti.

Sur Facebook et instagram, des dizaines de photos sont apparus d’enseignants avec un bandeau sur la bouche pour imager le bâillon imposée contre la volonté des principales personnes impliquées.

L’ex-présidente de la Commission scolaire Harricana, Annie Quenneville, a également pris la parole une dernière fois via ses réseaux sociaux. 

«Au-delà de ce mépris injustifié, je suis très préoccupée par l’incertitude et le grand bouleversement qui planent à partir de maintenant dans tout le réseau. Tout cela est bien loin des véritables enjeux qui auraient mérités qu’on s’y attarde en toute urgence. Je souhaite sincèrement au directeur général de la CSH , Monsieur Yannick Roy ainsi qu’à toute son équipe beaucoup de courage pour la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance et pour la transition dont plusieurs aspects demeurent nébuleux. Je sais que l’intérêt supérieur des élèves sera toujours une priorité pour la CSH même si elle change de nom!.», a-t-elle lancé.