Le Conseil de la magistrature du Québec se penchera sur les agissements de la juge de la Cour du Québec, Denise Descôteaux. Deux plaintes en déontologie ont été formulées à son égard par Philippe Gagné, qui était à ce moment Directeur de la protection de la jeunesse en Abitibi-Témiscamingue.
Le premier dossier remonte à août 2019, alors que la 2e plainte a été formulée le mois dernier. Le plaignant reproche à la juge Descôteaux d’avoir été menaçante, sarcastique et impatiente, en plus d’avoir manqué d’impartialité. Impossible pour le moment de savoir quelles pourraient être les conséquences de ces démarches pour la juge Descôteaux.
Dans ses conclusions face à la plainte de 2019, le Conseil juge que « L’écoute des débats démontre que la juge a une attitude interventionniste tout au long des audiences. Plusieurs éléments dans l’attitude de la juge semblent incompatibles avec son devoir de réserve et de sérénité, notamment sa façon d’interrompre les témoins de la DPJ et de démontrer de l’impatience à leur endroit. »
Le document publié sur le site web du Conseil de la Magistrature mentionne également que « Certaines remarques de la juge Descôteaux semblent également prêter au DPJ des intentions malveillantes, visant à induire le tribunal en erreur. Elle a aussi utilisé des expressions lourdes de sens comme « c’est grave ce que vous me dites » et « c’est une aberration », ce qui laisse entendre qu’elle a de la difficulté à accepter les différents points de vue qui lui sont présentés. »
Décision 2019-CMQC-103-29 avril 2020_27 (2) by Nouvelles Abitibi-Témiscamingue on Scribd