Le salaire minimum augmentera de 0,60$ au 1er mai
Le salaire minimum passera a 13,10$ a compter du 1er mai soit une augmentation de 0,60$. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet en a fait l’annonce officiellement ce matin par voie de communiqué.
Le gouvernement du Québec confirme ainsi son engagement du 18 décembre dernier et prétend augmenter le pouvoir d’achat des salariés a faible revenu. Le taux général du salaire minimum sera donc de 13,10$ ( + 0,60$) alors que pour les salariés a pourboire, le salaire minimum sera de 10,45$ (+0,40$) Dans le contexte actuel, cet engagement viendra favoriser la reprise économique selon le ministre, Jean Boulet.
« Notre gouvernement est fier de maintenir son engagement en confirmant la hausse du salaire minimum, a déclaré le ministre, Jean Boulet dans un communiqué. Il s’agit d’un geste concret permettant de favoriser la reprise économique du Québec. En plus d’assurer une rémunération équitable aux salariés concernés, nous augmentons leur pouvoir d’achat sans nuire à l’emploi et à la compétitivité des entreprises québécoises. Un geste qui témoigne de toute notre gratitude et de toute notre reconnaissance à leur égard. »
- le taux général du salaire minimum passera à 13,10 $ l’heure (+0,60 $);
- le salaire minimum payable aux salariés rémunérés au pourboire sera de 10,45 $ l’heure (+0,40 $);
- le salaire minimum payable à un salarié affecté exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises sera respectivement de 3,89 $ (+0,18 $) et de 1,04 $ (+0,05 $) du kilogramme.
Réactions de la FTQ
La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a réagi avec déception a cette annonce du ministre Jean Boulet. Pour la FTQ, cette faible hausse du salaire minimum est une occasion ratée du gouvernement pour traiter dignement les bas salariés. «… Alors que la crise actuelle nous confirme qu’un salaire insuffisant ne fait que les maintenir dans la misère et l’insécurité, a-t-on déclaré par voie de communiqué. On le voit bien en ces temps de crise, beaucoup de travailleurs au salaire minimum sont au front; livreurs, commis, préposées et j’en passe. Ils et elles méritent plus que des primes temporaires, mais une réelle reconnaissance.» De plus, toujours selon la FTQ, les travailleurs vivent des difficultés tous les jours, pas seulement en temps de crise.
..«Parce qu’il n’y a pas assez d’argent pour payer le loyer, l’épicerie, pour habiller les enfants, déclare le président de la FTQ Daniel Boyer.. Québec a le devoir moral d’agir et de hausser la rémunération des bas salariés à un minimum de 15 $ l’heure »,
Pour M. Boyer, la crise que nous vivons actuellement permet également d’apprendre que bien payer les travailleurs, pas uniquement les travailleurs de la santé, permet d’effectuer une meilleure rétention de ceux-ci.
« On ne peut réduire la reconnaissance envers ces travailleurs et travailleuses à des primes au compte-goutte qu’on leur retirera par la suite, a réclamé M. Boyer. C’est une occasion ratée de régler un problème de fond et de leur démontrer une réelle reconnaissance. Un peu de dignité, bon sang .»