Dimanche, 6 octobre 2024

Sayona : «Authier n’aura aucun impact sur l’esker» – Guy Laliberté

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Mathieu Proulx
Mathieu Proulx
MédiAT
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L’assistance composée majoritairement de gens d’affaires et de professionnels de l’industrie comme à l’habitude à l’ICM. Cette fois, Sayona a aussi attiré quelques citoyens inquiets du projet.

Le chef de la direction de Sayona Québec, Guy Laliberté, a dû faire face à la critique lors de sa présentation devant les membres de l’institut canadien des mines (ICM) d’Amos le mardi 14 janvier. Malgré un discours et des présentations beaucoup plus claires que ce que nous avait habitué l’entreprise, les inquiétudes sont encore vives pour une partie de la population.


 

D’entrée de jeu, Guy Laliberté s’est présenté devant l’auditoire avec humilité précisant lui-même qu’il n’était pas un habitué à ce genre de présentation.

L’auditoire composé majoritairement de femmes et d’hommes d’affaires, de professionnels de l’industrie et d’étudiants comptait également quelques citoyens mobilisés contre le projet Authier de Sayona Québec. Le dirigeant, en poste depuis moins d’un an, devait être prêt.

M. Laliberté a insisté sur l’absence d’impact sur l’esker Saint-Mathieu-Berry. «Il existe trois facteurs déterminants pour Sayona Québec : la protection de l’esker, l’acceptabilité sociale du projet et la viabilité économique du projet», a-t-il affirmé. Il a ensuite montré une modélisation 3D du site du projet mettant l’emphase sur l’esker.

«Aucun risque pour l’esker»

«Grâce aux limites des bassins versants et l’altitude plus basse du projet par rapport à l’esker, on peut affirmer qu’aucune goutte d’eau tombant sur notre site minier ne va toucher à l’esker, a-t-il assuré. Il a également rappelé la zone de l’esker de 1200 mètres qui ne contient aucune trace d’eau entre le site minier et les prises d’eau d’Eska et de la Ville d’Amos.

Pour appuyer davantage ses propos, M. Laliberté n’a pas hésité à citer les propos de l’hydrogéologue, Yves Leclanc qui a indiqué que le projet Authier ne représentait aucun risque pour la qualité, ni la quantité d’eau de l’esker.

Serge Rouillier, directeur du développement durable pour Sayona Québec.

Période de questions houleuse

Lors de la période de questions, quelques citoyens ont démontré leurs inquiétudes face au projet. Ce fut le cas en ce qui concerne les claims que l’entreprise possède sur l’esker. «Ce n’est pas parce que nous possédons des propriétés que nous allons les exploiter», a assuré le Chef de direction.

Le directeur du développement durable pour Sayona, Serge Rouillier, a abondé dans le même sens précisant que l’entreprise s’est engagée par écrit à ne pas exploiter le territoire de l’esker. «Ça, ce n’est pas que des paroles, ce sera écrit noir sur blanc dans l’étude d’impacts», a-t-il mentionné.

Étapes à venir

M. Laliberté a rappelé les grandes étapes à venir pour Sayona. D’abord, la minière va remettre l’étude d’impact environnemental au ministère de l’Environnement ce vendredi 17 janvier ou lundi 20 janvier au plus tard. Les audiences de BAPE devraient débuter quelque part au printemps ou à l’été et se terminer à la fin de l’année ou au début de 2021. La période de construction pourra alors commencer si le projet va de l’avant et la production pourrait débuter à la fin de 2022.