La CNESST exigera le N95 au minimum en milieu de soins dans une zone chaude
Revirement de situation dans la lutte à la COVID-19, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) exigera, à partir du 11 février 2021, le port du masque N95 ou d’une protection supérieure pour tous les travailleurs et travailleuses de la santé qui œuvrent en milieu de soins dans une zone chaude.
La CNESST justifie cette annonce par de nouvelles connaissances scientifiques, l’évolution du contexte pandémique et l’arrivée de nouveaux variants.
« Nos travailleuses et nos travailleurs qui sont au front depuis le début de cette pandémie doivent avoir accès à la meilleure protection pour prendre soin des personnes aux prises avec le virus. Je suis donc satisfait de cette annonce puisqu’elle permettra d’effectuer des tâches avec le meilleur équipement possible en zone chaude dans les différents milieux. Ces appareils de protection répondent aux meilleurs standards de qualité et de performance en matière de santé et de sécurité du travail. » mentionne Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale
Cette nouvelle position survient suite à l’avis reçu du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) sur la gestion du risque d’exposition aux aérosols des travailleurs de la santé en situation d’éclosion non contrôlée dans les milieux de soins. Elle découle également d’un avis reçu en janvier de la part de l’Institut national de santé publique du Québec du qui reconnaît la transmission du virus par aérosol.
L’exigence s’appliquera aux hôpitaux, aux cliniques médicales, aux groupes de médecine familiale, aux cliniques externes, aux milieux de réadaptation et aux milieux de soins de longue durée (CHSLD, RPA et autres ressources d’hébergement de ce type).
Des essais d’ajustements de protection respiratoire devront être effectués auprès des travailleurs de la santé au préalable. L
« La CNESST demeure à l’affût et met tout en œuvre pour s’assurer de la protection du personnel soignant. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour les personnes qui œuvrent dans ce milieu, et nous prenons les décisions à cette fin. » explique Manuelle Oudar, présidente du conseil d’administration et chef de la direction de la CNESST