Mercredi, 30 octobre 2024

80 000$ pour de la réinsertion sociale

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Un montant de 80 000$ sur 4 ans est octroyé au CRC ATNQ (Centre résidentiel communautaire de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec) par le Secrétariat de la condition féminine. L’argent va servir à lutter contre les violences sexuelles, conjugales et familiales en réinsérant des hommes autochtones judiciarisés dans la société.

Pour ce faire, le projet Les voix de la guérison permettra l’aménagement d’une terre agroforestière appartenant à la maison de transition depuis environ deux ans. Ce lieu de ressourcement est appelée Tebwewin Aki, qui signifie « terre d’accueil ».

Les hommes peuvent déjà y faire quelques activités culturelles ou traditionnelles comme la trappe, mais seul un conteneur qui permet de ranger certains équipements se trouve sur place. L’argent permettrait donc, notamment, de mettre des tentes de prospecteurs afin de rester plus longtemps sur place.

Le fait d’offrir des services adaptés aux réalités autochtones est plus efficace que d’essayer d’adapter un programme allochtone, selon Chantal Lessard, directrice générale au CRC :

« Ce projet-là, c’est vraiment dans l’objectif d’offrir un endroit, d’offrir un lieu culturellement pertinent pour la clientèle autochtone du Centre résidentiel. […] De vouloir appliquer une recette unique, allochtone, sur une problématique de criminalité qui est commise par un peuple qui n’a pas la même culture, ça ne fonctionnait pas. On a, à travers les années, adapté. On a essayé d’adapter les pratiques et, finalement, ce qu’on se rend compte, c’est qu’adapter les pratiques, ça ne fonctionne pas non plus. […] Il faut qu’on crée quelque chose pour les Autocthones qui tienne compte vraiment de leur culture et de leurs racines. »

Le projet doit être significatif pour les hommes pour fonctionner, souligne madame Lessard. Ainsi, la personne est davantage en mesure de communiquer ses émotions auprès des intervenants que dans une rencontre dans un bureau par exemple.

C’est la raison pour laquelle des gens sont employés à temps plein pour créer des projets pour les Autochtones : il s’agit du programme Horizon, dans lequel s’inscrit Les voix de la guérison. Madame Lessard espère cependant que ce dernier sera éventuellement chapeauté par des Autochtones.

Rappelons que l’objectif de la maison de transition est de réinsérer socialement les hommes judiciarisés qui sont hébergés sur place, en plus d’éviter les récidives par la suite.