Samedi, 23 novembre 2024

Abitibi-Témiscamingue : Soutien aux Autochtones par rapport à Sayona Minning

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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En soutien à la Première Nation de Long Point (LPFN), une pétition internationale a été lancée par la Société civile de l’Abitibi-Témiscamingue.

En effet, le Conseil de LPFN soutient qu’ils doivent avoir accès aux ressources nécessaires pour faire leur propre enquête d’impact sur les projets de la minière Sayona Mining, qui compte utiliser un territoire ancestral non cédé. Ils demandent également à ce que le BAPE étudie ensemble les trois projets miniers se trouvant sur le territoire Anicinape Aki dans la région, incluant le projet Authier à La Motte.

En tout, neuf regroupements et comités citoyens, groupes environnementaux, syndicat et organisme communautaire de l’Abitibi-Témiscamingue soutiennent la demande des Autochtones envoyée le 21 mars dernier au gouvernement du Québec.

À ce jour, il s’agit de :

● Action boréale
● Centre Entre-Femmes
● Collectif des Pas du lieu
● Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda
● Comité citoyen de protection de l’esker
● Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN)
● Mères au front – Rouyn-Noranda
● Mères au front – Val-d’Or
● Regroupement vigilance mines de l’Abitibi et du Témiscamingue (Revimat)

Les organisations soutiennent que les membres de la Première Nation de Long Point sont les mieux placés pour analyser et prendre position sur l’impact des projets miniers qui les affectent. Bien que le lithium apparaisse nécessaire pour lutter contre les changements climatiques, imposer une décision aux Autochtones ne respecterait pas leurs droits ancestraux. L’impact sur l’eau serait également une inquiétude pour plusieurs.

Le co-porte-parole de la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda, François Gagné, souligne :

« Pour éviter de répéter son erreur dans le dossier Gazoduq/GNL, le gouvernement doit fermer la porte au saucissonnage des projets interreliés par un même promoteur en exigeant une seule et même évaluation environnementale »

Certains soulèvent le fait que la compagnie a tenté de se soustraire à plusieurs reprises au processus d’évaluation environnemental. Marc Nantel, porte-parole du Revimat, rappelle :

« N’oublions pas qu’il s’agit de la même compagnie minière qui a tenté par tous les moyens d’éviter le BAPE pour le projet Authier durant trois ans. Son grand projet a considérablement changé depuis son assujettissement de force en 2019 : les études complètes doivent être revues pour tenir compte de ces changements et des impacts des trois gisements. »

Marie-Hélène Massy-Émond, artiste instigatrice du Collectif des Pas du lieu, conclut :

« Les claims que promet de dynamiter Sayona Mining à perpétuité sont des lieux vivants, habités, occupés, aimés et partagés par les Peuples d’ici, contrairement aux actionnaires de la compagnie qui continuent cinq ans plus tard d’essayer d’éviter les évaluations environnementales les plus rigoureuses et complètes. » 

La pétition est disponible en français et en anglais et sera disponible sous peu en espagnol.