Samedi, 23 novembre 2024

Construction de logements abordables en été 2022

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Les personnes à revenus modestes auront accès à de nouveaux logements abordables.

En effet, afin d’offrir des loyers à prix modiques, de nouvelles constructions verront le jour dès l’été 2022. 200 millions de $ ont été annoncés pour la première mouture du programme PHAQ (Projet Habitation Abordable Québec).

Celui-ci permettra aux responsables des projets de construction d’obtenir des subventions. Elles seront offertes en échange d’un engagement à offrir des loyers à prix abordable pour au moins 15 ans.

Plus l’engagement sera long, plus le montant sera conséquent, précise la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, madame Andrée Laforest.

AccèsLogis

Les promoteurs ont accès au programme AccèsLogis depuis 1997. Celui-ci permet également d’obtenir des fonds pour la création de logements à prix modique. Cependant, la ministre Laforest juge que les délais de ce programme ne correspondent plus aux besoins actuels.

En effet, un projet peut demander plusieurs années de processus avec AccèsLogis. Le PHAQ permettra plutôt de commencer la construction quelques mois seulement après la soumission des projets.

La pandémie a par ailleurs augmenté les besoins en logement. Avec l’avènement du télétravail, la population se déplace de plus en plus en région. C’est aussi le cas des étudiants, qui montrent un intérêt grandissant pour les endroits comme l’Abitibi-Témiscamingue.

2000 logements bientôt en chantier

Le nouveau programme permet à davantage de personnes de proposer un projet de construction. Que ce soit une coopérative, un organisme, une entreprise privée ou un office d’habitation, la ministre Laforest encourage les personnes intéressées à déposer leur projet dès le premier mars 2022.

« C’est peut-être ambitieux, mais dans le monde de l’habitation, ce sera une révolution qui aura vraiment des répercussions dans un avenir très rapproché. En quelques mois, ce sera quelque 2000 logements abordables qui seront mis en chantier. »

Des prix variables

Le prix des logements variera d’une région à l’autre. Il sera déterminé à partir du prix médian des loyers ainsi qu’avec une grille tarifaire de la Société d’habitation du Québec (SHQ).

Par la suite, les augmentations de loyer seront limitées selon les pourcentages accordés par le Tribunal administratif du logement. Les subventions seront réparties chaque année entre les régions selon leurs besoins et leurs réalités.

« L’idée, c’est vraiment d’offrir des milieux de vie adaptés et abordables. Puis, on le sait, les besoins se font sentir dans toutes les régions du Québec. »

Contribution des municipalités

La ministre ajoute que les municipalités pourront, elles aussi, contribuer à l’augmentation du nombre de loyers abordables. Le projet de loi 49 prévoit en effet davantage de pouvoirs aux municipalités.

Elles pourront ainsi créer des programmes d’aide financière pour construire des logements, pour offrir des espaces et des terrains ainsi que pour rénover des bâtiments dédiés à la location. Elles pourront également offrir des congés de taxes.

« Il y a un resserrement du marché locatif au Québec, il y a un manque de logements abordables. Ça fait des décennies que ça dure, mais avec l’annonce d’aujourd’hui, on appuie sur l’accélérateur. Alors, maintenant, à tous les promoteurs, à toutes les municipalités, les organismes communautaires, aux offices d’habitation, les entreprises privées : saisissez vraiment cette main tendue » termine la ministre Laforest.

Une campagne de sensibilisation

Une campagne de sensibilisation dédiée aux personnes se cherchant un loyer a été lancée au 31 janvier dernier en supplément au programme PHARE. Celle-ci encourage les futurs locataires à commencer leurs recherches le plus tôt possible.

Rappelons que les villes de l’Abitibi-Témiscamingue sont parmi celles avec le moins de logements disponibles. Par exemple, à Amos, le taux d’inoccupation des appartements était de 1,1% en 2021. Hors, il faudrait qu’au moins 3% des loyers soient libres afin d’atteindre un équilibre dans l’offre et la demande en logement.

Par ailleurs, les prix des appartements augmentent tous les ans depuis plusieurs années. Le Tribunal administratif du logement a cependant gelé les prix des loyers pour l’année 2021 en raison de la pandémie. Il a fixé en janvier les augmentations possibles pour 2022.