Lundi, 4 novembre 2024

Des Autochtones inquiets des émissions de la Fonderie Horne

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Les Conseils de Long Point First Nation, de Kebaowek First Nation et de Timiskaming First Nation s’unissent pour dénoncer leur mise à l’écart dans le dossier de la Fonderie Horne.

En effet, un mois après les révélations entourant la Fonderie, dont les émissions de métaux lourds ont des impacts potentiels sur la santé des habitants et sur l’environnement, les Conseils n’ont toujours pas été consultés.

Or, la Fonderie se trouve sur le territoire traditionnel Anishnabe et n’a jamais été cédé. Les Conseils considèrent ainsi que le renouvellement des autorisations gouvernementales serait une atteinte à leurs droits constitutionnels s’ils n’étaient pas consultés.

Les Conseils exigent de la part du gouvernement et de Glencore de la transparence afin de bien connaître les risques pour la population et sur le plan environnemental.

Le Conseil de la Première Nation de Long Point avait bien contacté la minière en apprenant la situation, mais Glencore n’y a pas donné suite. Le Chef déclare :

« Ce manque d’empressement de mettre en place un tel processus de la part de la direction générale de la Fonderie Horne nous inquiète particulièrement. C’est notamment pour cette raison que nous avons mandaté nos avocats afin d’entreprendre des démarches plus officielles. Une lettre a été transmise jeudi dernier à cet effet, et j’espère que le message sera entendu cette fois-ci. »

Le Chef du Conseil de Timiskaming First Nation, Arden McBride, croit que le gouvernement doit imposer les mêmes normes à la Fonderie Horne qu’ailleurs au Québec, notamment celle de 3 ng/m2 pour le nickel :

« Considérant que la Fonderie Horne émet impunément depuis des dizaines d’années des taux élevés d’arsenic qui dépassent les normes fixées par le gouvernement du Québec, le gouvernement a également des comptes à rendre et surtout le devoir d’appliquer ses propres règles environnementales. Autrement, il se fait complice des pratiques immorales de l’entreprise. »

Rappelons que le gouvernement a annoncé la semaine dernière la nomination d’une administratrice d’État afin de coordonner le lien entre la Fonderie, les ministères, la Ville de Rouyn-Noranda, les comités de citoyens et la Direction de santé publique. Cependant, les Autochtones ne seront vraisemblablement pas consultés.