Les personnes souhaitant travailler en éducation auront accès à de nouvelles opportunités.
En effet, le gouvernement souhaite attirer 8000 travailleurs d’ici 2026. Des enseignants, des éducateurs en service de garde et des techniciens en éducation spécialisée sont recherchés.
Mesures d’attraction
Les étudiants qui se dirigent vers le domaine de l’éducation auront accès à des bourses. 1500$ seront offerts par session à temps plein au Cégep, par exemple pour le DEC en éducation spécialisée. À l’université, il s’agit plutôt de 2500$ par session.
Certaines personnes sans emploi désirant s’orienter, par exemple, vers l’AEP en éducation en service de garde auront accès à 475$ par semaine.
Les retraités seront payés selon leur expérience dans le milieu au lieu de retomber en bas de l’échelle salariale. Par ailleurs, cela n’affectera pas leur prestation de retraite.
Les nouveaux arrivants verront leurs acquis reconnus. Des démarches sont entreprises dans d’autres pays pour attirer des travailleurs dans le domaine de l’éducation. Ils auront également accès à un programme de francisation. Ces mesures devraient attirer 1500 personnes dans le réseau de l’éducation.
Le gouvernement espère attirer 3000 enseignants au Secondaire ainsi que 2700 au préscolaire et au primaire. De plus, 2000 éducateurs en service de garde scolaire devront être ajoutés au réseau. 300 professionnels psychosociaux comme des techniciens en éducation spécialisée sont aussi recherchés.
Mesures de rétention
Les remplaçants auront, quant à eux, accès à des contrats de travail. Ils pourront désormais être assignés à des écoles spécifiques. Cela permettra de stabiliser leurs revenus et de bien connaître leur milieu de travail.
Les enseignants, de leur côté, sauront dans quelle classe ils enseigneront en juin plutôt qu’en août. Il sera plus aisé de préparer l’année scolaire et ils ne vivront plus dans l’incertitude d’avoir ou non un poste à la rentrée.
Les défis des enseignants
Cependant, la pénurie ne pourra pas être réglée rapidement. À cela s’ajoute l’enjeu de la qualité de l’air en plus du décrochage scolaire, qui semble avoir été empiré avec l’enseignement à distance. Les partis d’opposition critiquent vivement le gouvernement pour sa gestion en éducation depuis le retour des fêtes, notamment sur la qualité de l’enseignement.
Malgré les difficultés rencontrées, certains enseignants réussissent à voir le verre à moitié plein.
Jonathan St-Pierre, enseignant de 5e Secondaire en Monde Contemporain à Rouyn-Noranda, témoigne des réactions mitigées des élèves :
« La majorité des jeunes vivent présentement un très fort sentiment de résillience. Ils sont conscients de la situation et essaient de leur mieux d’en voir du positif. Par contre, on constate une très grosse hausse de l’anxiété chez plusieurs d’entre eux. De plus, il y a de plus en plus de démotivation chez ceux pour qui l’école était déjà difficile. »
Au préscolaire, madame Isabelle Grégoire souligne que la classe à distance était nécessaire pour la santé de tous. Elle a d’ailleurs eu du plaisir avec ses élèves durant cette période :
« Personnellement, je préfère de loin le contact réel humain avec les enfants, mais pour la sécurité de tous, il faut faire le nécessaire. […] J’ai eu une excellente participation de mes élèves autant par le nombre d’enfants présents que par leurs interactions et leurs investissement au niveau des petits devoirs à faire à la maison. »