Samedi, 7 septembre 2024

Front commun contre la baisse des normes sur le nickel

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Différentes organisations et comités de la région s’allient pour dénoncer la baisse des normes sur le nickel, une substance cancérigène.

En effet, la norme journalière passe de 14 ng/m³ à 70 ng/m³, ce qui représente une exposition 5 fois plus élevée.

Ainsi, les populations de Rouyn-Noranda et de Launay pourraient être exposées à davantage de nickel via la Fonderie Horne, où il est déjà impossible d’avoir des données sur les rejets de particules de nickel selon le CREAT, et le projet de mine de nickel Dumont.

Plusieurs mémoires avaient pourtant été déposés par des organisations de la région comme le CREAT, le comité ARET et le REVIMAT pour dénoncer le changement de norme. Les périodes de consultation n’étaient qu’une formalité, selon les organisations du front commun.

La cible annuelle de 20 ng/m³ n’a pas convaincu ces dernières, qui soulignent que l’OMS recommande plutôt une limite de 2,5ng/m³.

Mireille Vincelette, porte-parole du comité Arrêt des rejets et émissions Toxiques de Rouyn-Noranda (ARET), souligne :

« Cette décision purement économique fait fi de l’avis unanime des 18 Directions de santé publique de conserver la norme existante. Le lobby des entreprises émettrices de contaminants polluants dans l’air a eu raison de l’opposition unanime sur ce changement. Avec ce gouvernement, la santé n’est qu’un irritant à la bonne marche de l’économie. Nous sommes loin de voir le jour où la population de Rouyn-Noranda pourra respirer de l’air de bonne qualité. »

Le Conseil de l’environnement de la région, représenté par Clémentine Cornille, ajoute :

« Nous ne pouvons pas laisser tomber nos revendications au droit à un environnement sain au Québec. C’est un recul majeur selon le principe de santé et de qualité de vie de la Loi québécoise sur le développement durable. Le laxisme gouvernemental, concernant la règlementation et le suivi de la qualité de l’air au Québec, affecte la santé des populations à proximité d’entreprises polluantes. »

Les organisations du front commun sont les suivantes, par ordre alphabétique :

  • Action boréale
  • Centre Entre-Femmes
  • Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT)
  • Comité Arrêt des rejets et émissions toxiques de Rouyn-Noranda (ARET)
  • Comité citoyen de protection de l’esker
  • Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN)
  • Mères au front – Rouyn-Noranda
  • Mères au front – Val-d’Or
  • Regroupement vigilance mines de l’Abitibi et du Témiscamingue (REVIMAT)

Rappelons que plusieurs de ces organisations ont co-signé une pétition visant à soutenir la Première Nation de Long Point, qui souhaite que les projets de Sayona Mining soient tous soumis à un seul et même BAPE en plus d’avoir les ressources pour faire leur propre étude d’impact sur les projets mininers de l’entreprise en Abitibi-Témiscamingue.