La Journée internationale des droits des femmes, soulignée chaque année le 8 mars, est une occasion de souligner l’apport des femmes aux luttes pour l’égalité des sexes.
Or, il arrive que cette journée soit commercialisée et détournée de son objectif initial, selon certains groupes féministes.
Tracey Miron, une citoyenne qui milite pour les droits des femmes, pense pour sa part que le but de cette journée n’est pas toujours atteint. Elle donne l’exemple d’une publication sur Facebook où les femmes se faisaient suggérer de se mettre belle et de partager des photos d’elles-mêmes. Elle ajoute que les rabais offerts lors de cette date sont déplacés, selon elle.
« Des rabais sur le maquillage, le resto, les fleurs : j’ai trouvé que c’était beaucoup de superficiel relié aux femmes quand dans le fond, cette journée-là, elle sert à commémorer, à remercier des militantes féministes et aussi, à mon sens, remercier les femmes en général et leurs efforts au quotidien. Parce que c’est une bataille au quotidien qu’on fait. […] J’ai l’impression que c’est vu comme une deuxième St-Valentin ou une deuxième fête des mères, […] mais je trouve que c’est passer à côté du but. »
Il lui apparait important de commémorer les efforts d’autres femmes ayant changé significativement la vie de celles d’aujourd’hui, comme Thérèse Casgrain, qui a lutté pour le droit de vote des femmes au Canada.
« Je trouve que c’est une journée pour leur dire merci, non seulement à celles du passé, mais aussi à celles d’aujourd’hui, qui font encore des efforts pour qu’on puisse avancer davantage parce que, oui, il y en a encore des inégalités. Autant dans des emplois, dans des salaires, des femmes qui occupent des métiers dits d’hommes qui vivent de la discrimination. […] C’est une journée pour se dire qu’on ne lâche pas. »
Elle ajoute tout de même que de belles initiatives ont été prises à l’occasion de cette journée. Elle donne en exemple un employeur qui aurait remercié ses employées féminines de travailler dans un milieu traditionnellement masculin. Ce dernier encourageait d’ailleurs les femmes à venir travailler dans ce domaine.
« Ça m’a montré [qu’il y a] des avancées. Il y a quand même des gens qui reconnaissent les compétences de femmes et non pas le physique. »