Le comité de suivi de l’urgence, des soins intensifs et du bloc opératoire d’Amos continue ses travaux
De nombreuses chirurgies de la région se déroulent à Amos. Or, le bloc opératoire serait désuet selon François Lemire, président du comité de suivi de l’urgence, des soins intensifs et du bloc opératoire.
Le comité a été formé il y a quelques mois par des citoyens inquiets du développement des travaux d’agrandissement de l’hôpital, qui tardaient trop selon eux.
Le comité, composé de huit personnes, souhaitait s’assurer que les promesses de la construction de l’urgence et des soins intensifs formulées en 2019 par le gouvernement soient respectées. Le CISSS-AT aurait confirmé que le projet est toujours en cours et que la construction commencerait prochainement.
Cependant, un autre volet inquiétait le comité : le bloc opératoire. Des demandes ont ainsi été formulées afin de rajouter cet aspect au projet.
François Lemire souligne :
« Ce qu’il faut savoir, c’est que, à Amos, il se fait des opérations ici qui ne se font nulle part ailleurs dans la région. Il y a à-peu-près 1000 chirurgies thoraciques et vasculaires qui se font ici à Amos et les gens qui se font opérer, ce sont des gens de toute la région. Ces chirurgies-là, s’ils ne se faisaient pas à Amos, ils ne peuvent pas se faire nulle part ailleurs dans la région : ça se fait seulement ici. »
Le gouvernement, dans un souci d’économie, a donc choisi de construire l’agrandissement en prévision de l’arrivée du nouveau bloc opératoire, ce qui a occasionné des délais supplémentaires. Il ne souhaite néanmoins pas entreprendre les travaux du bloc opératoire immédiatement.
Cette décision inquiète le conseil puisqu’un milieu de travail adapté serait essentiel pour attirer de nouveaux médecins.
« Le danger de ça, c’est que si on n’arrive pas à faire du recrutement avec la bonne catégorie de chirurgiens pour continuer ce qu’on fait présentement, ces 1000 chirurgies-là, dont il y en a plus de la moitié qui se font presque en urgence, ça veut dire ça que le service à la population ne se donnerait plus. Il faudrait donc aller les chercher dans le Sud » ajoute monsieur Lemire.
Le comité travaille ainsi à ce que le projet de construction du nouveau bloc opératoire se concrétise dans les plus brefs délais.