NIN, une exposition qui veut revitaliser les langues anicinabek
C’est mardi et mercredi les 24 et 25 mai derniers que Senneterre recevait une exposition peu commune. NIN Je suis, I am, s’est établie deux jours au Centre Sportif André-Dubé de Senneterre pour laisser entrevoir aux gens, un mode de vie et une langue qui disparait petit à petit. L’Anicinabe est de moins en moins parlé et ça inquiète les Premières Nations.
Ainsi Minwashin marque fort avec l’initiative et se lance dans une exposition qui a pour but de promouvoir la langue et la culture avec l’intérêt de la faire connaître aux jeunes Anicinabek et ainsi aider à développer leur fierté identitaire.
« Cette exposition est conçue particulièrement pour les jeunes afin de les stimuler pour leur participation dans la culture Anicinabe. Avec la collaboration de plusieurs personnes, dont des artistes, cette exposition a pu être possible ». Mentionne Wanda Crépeau-Étapp qui est l’une des organisatrices du projet.
« C’est une avenue dans la sphère éducative parce que nous savons qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour que nos réalités soient mieux connues par les Anicinabek eux-mêmes, mais aussi par le public québécois ». Explique Nancy Wiscutie-Crépeau, professeure adjointe pour l’Institut national de la recherche scientifique, unité mixte de recherche en études autochtones à l’UQAT.
L’exposition est divisée en cinq zones thématiques invitant les visiteurs et visiteuses à s’immiscer dans cet univers.
La première, Je suis Territoire, permet aux gens d’explorer la relation qui lie les Anicinabek au territoire, l’Anichinabé Aki, occupé depuis des milliers d’années ;
Je suis Équilibre, la deuxième zone, présente l’importance d’une vie en harmonie avec toutes les créatures existantes et avec les différents morceaux de nos propres vies ;
Je suis Ancestral, expose la richesse de l’histoire racontée par nos aînés.es, et permet de mieux comprendre d’où le peuple Anicinabe vient pour mieux savoir où il va ;
Je suis Anicinabemowin est réservé à la précieuse langue, toujours vivante, mais fragile, qui est au fondement de l’identité et de la culture Anicinabe ;
Enfin, Nous sommes Anicinabe est une célébration de l’identité Anicinabe et de ce qu’elle signifie pour chacun.
Nin est un lieu de transmission et de rencontre autour de la langue Anicinabe, pour la sauver et la faire revivre en grand. NIN exposition devrait bientôt se déplacer à Pikogan. Suivez les dates sur le site web de Minwashin.