Après de vastes consultations auprès de survivants des pensionnats pour Autochtones, la Nation Crie de Chisasibi a annoncé aujourd’hui qu’elle cherchera à obtenir des réponses sur les anciens  pensionnats de l’île de Fort George. L’annonce a été faite un peu plus tôt en cette Journée nationale des peuples autochtones par la cheffe Daisy House.

« Nous allons mener cette recherche sur le terrain, sachant que les réponses seront difficiles pour beaucoup à l’intérieur et à l’extérieur du territoire Eeyou Istchee , a déclaré la cheffe Daisy House. « Nos enfants disparus ne sont jamais rentrés chez eux. L’endroit où ils se trouvent est une terre sacrée – c’est à nous d’honorer leur mémoire.»

La Nation Crie de Chisasibi ira donc de l’avant avec l’utilisation de géoradar sur les cinq sites des anciens pensionnats anglicans et catholiques. L’absence d’entretien des sites, depuis le départ des pensionnats pourrait représenter certains défis à travers les recherches.

Daisy House a également appelé les églises catholique et anglicane à partager leurs dossiers et à ouvrir leurs archives pour permettre une recherche efficace.

«Avec la venue du pape au Québec en juillet, Sa Sainteté peut ordonner aux responsables de l’église de cesser de bloquer l’accès aux archives dans le cadre de l’engagement de l’église envers la vérité et la réconciliation», a déclaré House.

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard abonde dans le même sens, assurant soutenir pleinement la Nation Crie de Chisasibi dans ses démarches

« Nous exigeons également que les Églises catholique et anglicane publient tous les documents relatifs à ces pensionnats pour que la vérité émerge pleinement de ce processus unique et complexe. » a déclaré Ghislain Picard

De plus amples détails seront partagés avec la communauté au fur et à mesure qu’ils seront disponibles.