Samedi, 23 novembre 2024

Retard du financement pour le transport adapté

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Des organismes de la région s’unissent afin de dénoncer le manque de financement en transport adapté.

En effet, des montants prévus pour 2021 sont toujours attendus en fin avril 2022. Les organismes lancent donc un ultimatum au gouvernement afin de recevoir les subventions promises.

Les organismes, obligés de compenser par des liquidités provenant des MRC et des municipalités, sont découragés. La situation est jugée critique par toutes les organisations en transport adapté de la région. Les gestionnaires menacent de démissionner en bloc, ce qui pourrait aggraver les problèmes rencontrés sur le terrain.

Claude Fortin, Président de Transport adapté Rouyn-Noranda, confie :

« Nous sommes à bout de ressources. On s’interroge maintenant sur la capacité à maintenir les services pour la suite. La situation est critique et ne permet pas de desservir adéquatement la population. Si aucune action n’est prise, le problème pourrait dégénérer. »

La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a, par ailleurs, elle aussi fait la demande au gouvernement le premier avril dernier afin que les sommes impayées soient envoyées aux organismes, sans succès.

L’Union des transports adaptés et collectifs du Québec (UTACQ) exige pour sa part que les différents programmes soient adaptés aux réalités territoriales. Ils ajoutent que le financement doit tenir compte de l’augmentation des coûts de transport, que ce soit en taxi ou en autobus.

Le Président de Transport adapté de La Promenade de Val-d’Or, monsieur Richard Couture, conclut :

« Le REM à Montréal ou un tramway à Québec sont des projets prioritaires, le transport collectif et adapté en région semble malheureusement l’être beaucoup moins.  […] Le milieu municipal a fait sa part, c’est maintenant au gouvernement du Québec d’agir et à tout le moins de respecter ses engagements. On ne peut pas sérieusement parler de développer la mobilité durable en laissant s’effriter les services existants et en ne se préoccupant pas des citoyens des régions. Un financement prévisible, récurrent et flexible est nécessaire. »