De la surface aux profondeurs : Mes exploits souterrains à la mine LaRonde
Le 10 mai dernier, mon équipe technique et moi avons eu l’honneur d’être invités par la célèbre mine LaRonde à explorer les profondeurs abyssales, à près de 3 km sous terre.
J’ai toujours dit que la première fois que je serais à 6 pieds sous terre serait au moment de mon décès. Eh bien, il semblerait que la vie ait d’autres projets pour moi ! Me voilà donc, embarquée dans une cage (ascenseur) de la mine avec une dizaine de personnes, prête à descendre non pas aux enfers, mais à 2 km sous terre, notre premier arrêt.
C’était ma première visite de ce genre, et je me sentais un peu comme une exploratrice intrépide partant à l’aventure… ou peut-être plus comme un mineur de l’espace, en route vers une autre planète !
À notre arrivée, l’anxiété était palpable, mais une équipe de choc était là pour nous accueillir et nous mettre à l’aise. Ils étaient tellement efficaces que mon anxiété a fondu plus rapidement que de la glace au soleil. Ils méritent une médaille pour leurs talents de « détendeurs d’aventuriers souterrains » !
Cette équipe incroyable, menée par les vaillants Christian Goulet, directeur général de la mine LaRonde, et Jocelyn Gélinas, directeur général de la mine Goldex (des noms qui résonneront dans les annales minières !), nous a guidés à travers les méandres souterrains avec une expertise digne des meilleurs guides touristiques.
Nous nous sommes enfoncés dans l’univers des puits, en commençant par le premier puits de surface, pour ensuite nous aventurer à 2 kilomètres de profondeur. Autant dire que nous étions prêts à vivre une véritable expédition vers le centre de la Terre !
Notre premier arrêt était prévu dans la légendaire salle de treuil du deuxième puits, nous emmenant à la vertigineuse profondeur de 2,8 kilomètres. Là, nous avons été témoins de la principale installation de maintenance, une sorte de « garage spatial » où les employés s’affairaient autour des équipements dignes d’une mission intergalactique.
J’ai même cru apercevoir un mineur affublé d’une combinaison spatiale… ou peut-être était-ce juste mon imagination surchauffée par l’aventure !
Dans cette incroyable salle d’automatisation, nous avons découvert comment les opérations étaient orchestrées à distance, permettant aux opérateurs de vaquer à leurs tâches depuis des endroits plus conviviaux. J’avoue avoir été surprise de ne pas voir de robots mineurs en train de siroter un café en attendant leur prochaine mission.
Avant de m’y aventurer, j’ai pris soin de mentionner à cette fantastique équipe que je souffrais de claustrophobie. Je ne suis vraiment pas fan des espaces confinés et peu éclairés. Mais ils m’ont immédiatement rassurée en me garantissant que la cage était spacieuse comme un terrain de football et que les excavations étaient aussi lumineuses qu’une discothèque interstellaire. De quoi apaiser mes craintes et me donner envie de danser une petite danse minière !
Le directeur de Goldex nous a alors fait une révélation surprenante : descendre en profondeur sous terre est similaire à faire de la plongée sous-marine ou à prendre l’avion et monter en altitude. Les oreilles peuvent se boucher, entraînant une sensation étrange. Pour y remédier, ils nous ont prodigué des conseils étonnants : bâiller ou mâcher du chewing-gum. Franchement, je me suis sentie un peu comme un cosmonaute en plein décollage, prête à défier les lois de la gravité avec un simple bâillement !
Hourra, ça a fonctionné pour moi ! Mais malheureusement, mon partenaire d’équipe n’a pas eu la même chance. Ses oreilles ont décidé de rester dans leur bulle et ont commencé à le faire souffrir. Pas de chance pour lui, il est resté à mi-chemin entre ciel et terre, un explorateur des profondeurs contrarié.
Pour vous mettre en contexte, cette « cage » ressemblait plus à une navette spatiale qu’à un simple ascenseur. Avec son clavier futuriste et ses innombrables instruments, j’ai presque cru que nous allions décoller vers une autre galaxie. Peut-être que la prochaine fois, ils ajouteront des effets spéciaux pour nous faire croire à une véritable mission interplanétaire !
Avant de nous lancer dans cette fabuleuse aventure, il était temps de se préparer. Et laissez-moi vous dire que la tenue de rigueur n’était définitivement pas une jupe et des talons hauts ! Mieux vaut laisser les robes de soirée aux soirées de gala interstellaire.
Me voici donc, dans la section du vestiaire réservée aux femmes, qui sert également de séchoir à vêtements de travail suspendus telle une installation artistique. J’ai cru comprendre que c’était le dernier cri en matière de mode minière, un mélange parfait entre fonctionnalité et style… ou peut-être juste une manière pratique de sécher ses chaussettes après une longue journée sous terre !
Ouf, qu’il fait chaud tout à coup ! Peut-être que je devrais proposer à la mine LaRonde d’installer un sauna au fond de la mine, pour ajouter une touche de bien-être et de détente à cette expédition minière. Après tout, pourquoi ne pas se faire une petite séance de méditation entre deux coups de pioche ?
Me voilà, vêtue de mon audacieux costume de tersmonaute, prête à affronter les abysses mystérieux de la terre. Avec ma combinaison spéciale, j’ai l’impression d’être prête à explorer les confins inexplorés d’une planète lointaine. À moi les profondeurs inconnues, les trésors cachés et les rencontres étonnantes avec les créatures souterraines !
À bientôt pour la suite palpitante de mon incroyable aventure sous terre ! J’espère que vous serez au rendez-vous pour découvrir les secrets les mieux gardés des entrailles de la terre dans mon prochain article, un peu plus sérieux peut-être…