Samedi, 7 septembre 2024

Impulsion revendicative : Les travailleurs des services publics au front

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Guylaine Beauchemin
Guylaine Beauchemin
MédiAT
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Fin de la deuxième séquence de grève du Front commun d'une durée de trois jours. Plus d'une centaine de travailleurs et travailleuses des services publics au front manifestant dans les rues des différentes villes de l'Abitibi-Témiscamingue. 

Plus d'une centaine de personnes au front des différents milieux des services publics ont parcouru les rues en guise de manifestation pour impulser leurs revendications auprès du gouvernement caquiste.

Dans les coulisses de la grève cette semaine, une infirmière travaillant dans un hôpital public, sous couvert d'anonymat, partage son expérience. « La décision de faire grève n'a pas été prise à la légère », explique-t-elle. « Nous sommes confrontés à une charge de travail excessive et à des conditions qui mettent en péril notre capacité à fournir des soins de qualité. La grève est notre moyen de souligner l'urgence d'investissements supplémentaires dans le système de santé, de meilleures conditions de travail et de salaires justes. »

Rappelons que les travailleurs et travailleuses des services publics demandent une augmentation qui suit le cours de l'inflation, mais également ils revendiquent de meilleures conditions de travail.

« Oui c’est un enjeu majeur et non il n’y a pas seulement le salaire, ça va prendre un équilibre, il va falloir les deux. Bien sûr les gens ne pourront pas et ne devront pas s’appauvrir et justement les 3 prochains jours de grève où on espère avoir une négo, on va mettre l’emphase là-dessus sur les aspects-là qu’on dit dans notre jargon « sectoriel » donc les conditions de travail. », exprime Éric Gingras du CSQ.

Avant la première journée de grève, le gouvernement Legault avait bonifié l’augmentation de salaire passant de 9% à 10.3% pour les 5 prochaines années. Le 23 novembre monsieur Legault s’est dit prêt à revenir à la table des négociations pour bonifier l’offre à 14,8%.

« Ce que je dis aux syndicats, c’est « venez à la table des négociations ». En échange de cette flexibilité, on est prêts à bonifier notre offre, qui pour l’instant est de 14,8 %, que monsieur Legault a mentionné. On est prêts à la bonifier, mais j’insiste : ce n’est pas vrai qu’on va manquer encore une négociation pour aller chercher la flexibilité qui est nécessaire pour donner des services plus efficaces aux Québécois. »

Selon le président Éric Gingras de la CSQ, « Il faut maintenant laisser place au processus de conciliation en cours. »