Jeudi, 17 octobre 2024

La 23e Guignolée des médias: des dons nécessaires plus que jamais

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Joanie Duval
Joanie Duval
Journaliste
Le lancement de la 23e Guignolée des médias a été fait le 22 novembre dernier à la banque alimentaire de Rouyn-Noranda.
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La 23e Guignolée des médias en Abitibi-Témiscamingue a été officiellement lancée cette semaine à la banque alimentaire de la Ressourcerie Bernard-Hamel de Rouyn-Noranda, organisme qui chapeaute la grande collecte annuelle de dons et denrées qui se déroulera du 24 novembre au 31 décembre prochain.

Dans un contexte économique qui semble de plus en plus difficile pour un grand nombre de personnes, la Guignolée des médias se veut un appel à la générosité collective pour que les plus démunis puissent passer un plus beau temps des Fêtes mais aussi recevoir de l’aide tout au long de l’année quand ils en ont besoin.

Les différents partenaires de la Guignolée interpelle les gens à donner, s’ils le peuvent, un peu plus que les denrées de base pour créer des paniers de Noël plus festifs.

« Si vous avez la chance lors de votre prochaine épicerie d’acheter un sac de chips et de le donner, que ce soit lors de la Modite belle récolte ou de la Grande guignolée, parce que je pense que tout le monde peut avoir un beau temps des fêtes et ça passe par le plaisir aussi. De manger toutes ces belles cochonneries-là pendant les fêtes, c’est ça qui est le fun. Donnez, donnez, continuez de donner tout ce dont on a besoin, la base, mais rajouter un petit quelque chose de l’fun », a déclaré Éric Morissette (MO), porte-parole de la MOdite belle récolte du groupe Poirier, qui amasse les dons dans leurs concessions partout dans la région.

Même son de cloche pour Nancy Boucher, propriétaire de Squizz, qui fait appel aux entreprises de la région pour aider dans le projet d’envergure « À chacun sa part de tarte » pour mettre dans les paniers de Noël cette année la tarte de Noël « La festive ».

« Comme Squizz est présent dans l’Abitibi-Témiscamingue au grand complet, mon cœur de mère ne pouvait pas dire autrement que s’il y a une pointe de tarte qui va à Rouyn-Noranda, bien il faut que la pointe de tarte aille aussi à toute la région. Donc je me suis dit, pourquoi pas offrir cette tarte-là partout en région dans tous les paniers de Noël. Sa représente donc une grosse somme pour mon entreprise », a-t-elle ajouté.

Un besoin grandissant

Les banques alimentaires de la région, et partout dans la province, semblent avoir de plus en plus de mal à fournir des services de dépannages alimentaire. L’inflation, qui touche autant le prix des loyers, de l’essence que celui de la nourriture, rend une grande partie de la population vulnérable et de plus en plus de demande d’aide alimentaire se font.

« Les temps sont durs. La pénurie et le coût de logement additionnés à l’inflation actuelle affectent même ceux qui se sont crus à l’abri. Le nombre de demande en témoigne, on n’en aura jamais reçu autant. Je crois bien que la situation est la même pour chaque organisme dans toute la région », a affirmé Martine Dion, directrice générale de la Ressourcerie Bernard-Hamel.

La banque alimentaire de Rouyn-Noranda a servi environ 550 paniers de Noël l’année dernière. On en prévoit 800 pour cette année. Cette augmentation incessante des besoins amène la Ressourcerie à devoir toujours repenser ses aires d’entreposage et de distribution.

« On essaie d’optimiser toujours, d’avoir plus d’entreposage, d’avoir plus de place, pour que le fonctionnement, le côté opérationnel soit plus facile. On a définitivement plus d’usagers cette année. C’est sûr qu’avec l’inflation on a vu une hausse grandissante dans nos services. Que ce soient les dépannages réguliers ou les dépannages d’urgence, ça l’augmente énormément. On est passé de 17 dépannages d’urgence à plus de 80 par mois », a précisé Geneviève Gagnon, coordonnatrice de la banque alimentaire de Rouyn-Noranda.

« Avant on avait plus de 87% des gens qui étaient des assistés sociaux, maintenant ces chiffres-là sont rendus à moins de 49%. On a beaucoup de gens qui ont un emploi, qui n’arrivent pas également. Donc c’est maintenant monsieur et madame tout le monde avec l’inflation qui reçoivent l’aide alimentaire. C’est la réalité un peu partout », a-t-elle ajouté.

Elle rappelle également l’importance des dons en argent ou en denrée à la Guignolée pour l’organisme. 

« L’argent qui est amassé va servir en partie pour l’achat de denrées pour les paniers mais au courant de l’année aussi, soit pour l’achat de denrées dépendamment des besoins qu’on va avoir, des recevages aussi qu’on va avoir des fournisseurs. On a eu une baisse de denrées aussi, donc il faut pallier une baisse de denrées avec une inflation, donc c’est important pour continuer à servir nos usagers. »