Dimanche, 8 décembre 2024

Nouvelle clinique d'hygiène dentaire à Val-d'Or

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Joanie Duval
Joanie Duval
Journaliste
L'ouverture de la clinique d'hygiène dentaire de Cassandra Gilbert est prévue pour le 1er décembre prochain. Photo: Cassandra Gilbert (tirée de sa page Facebook).
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Après 11 ans à exercer sa profession d’hygiéniste dentaire dans un cabinet de dentiste, Cassandra Gilbert a décidé d’ouvrir sa propre clinique d’hygiène dentaire. Sa mission : rendre plus accessible les soins de prévention buccodentaires à la population témiscabitibienne.

Dans un contexte où les attentes pour les soins dentaires peuvent être très longues en Abitibi-Témiscamingue, une visite dans une clinique d’hygiène dentaire peut faire toute la différence.

« Le but est d’offrir des soins de prévention à la population de l’Abitibi-Témiscamingue et les rendre plus accessibles, au lieu d’attendre 3 à 6 mois pour avoir un rendez-vous chez le dentiste. La pénurie commence à se voir beaucoup dans le domaine. À Val-d’Or, les gens appellent dans les cliniques et il n’y a plus personne qui prend de nouveau patient. Au cabinet où je travaille, c’est tous les jours que des nouveaux patients appellent et sont refusés », a déploré l’hygiéniste qui travaillait jusqu’à tout récemment dans un cabinet dentaire de Val-d’Or.

« Tout commence par la prévention »

Le leitmotiv de Cassandra Gilbert c’est de conscientiser la population à l’importance de la prévention en soins buccodentaires. Depuis trois ans, sa profession a reçu une plus grande latitude d’action avec le projet de loi 29.

« Depuis le projet de loi qui a passé le 24 septembre 2020, c’est possible pour les gens d’aller consulter une hygiéniste dentaire en pratique indépendante pour leurs soins de prévention. Ça fait 40 ans que l’Ordre des hygiénistes dentaires voulait un peu plus d’autonomie, on a travaillé fort pour l’obtenir », s’est réjoui Cassandra dont la nouvelle clinique a adopté le slogan « Tout commence par la prévention ».

Moins cher, plus accessible

En effet, depuis septembre 2020 il est possible pour les hygiénistes dentaires d’exercer de façon indépendante et en étant bénéficiaires de la RAMQ pour les soins couverts. Les coûts sont également plus bas que dans un cabinet dentaire en plus de favoriser une meilleure santé buccodentaire qui diminuera les risques de se retrouver avec une facture salée du dentiste.

L’hygiéniste dentaire prodigue une foule de soins d’hygiène buccodentaire, comme le nettoyage classique qui comprend le détartrage et le polissage, mais fait aussi une évaluation complète de la bouche du patient et réfère à un dentiste si nécessaire.

« Dans un cabinet dentaire, une hygiéniste fait l’évaluation. On ne fait pas l’examen parce que c’est du diagnostic, mais nous on évalue, on fait le tour de la bouche, puis après on mentionne au dentiste ce qu’on a vu, mais sans diagnostiquer. À la clinique, j’aurai encore la possibilité de référer au besoin à un dentiste après évaluation », a expliqué Cassandra, qui espère que ça permettra éventuellement aux patients sans dentiste un accès plus facile aux soins.

Une approche rassurante

Une visite dans une clinique d’hygiène dentaire pourrait aussi aider les personnes qui n’aiment pas les soins dentaires ou qui ont peur, à se réconcilier avec l’idée de se faire examiner la bouche.

« On veut changer l’image des cliniques dentaires. Beaucoup ont vécu des traumas à un moment chez le dentiste et garde ces traumas-là. Donc on va essayer d’amener de quoi de plus doux, prendre plus le temps dans nos rendez-vous. S’il faut, on va mettre de la musique, des petites huiles essentielles, on veut changer ce mindset et améliorer l’expérience », a précisé l’hygiéniste d’expérience.

Ouverture imminente

La Clinique d’hygiène dentaire du Nord ouvrira ses portes à Val-d’Or le 1er décembre prochain, après un long processus de recherche de locaux appropriés. Il s’agit de la deuxième clinique du genre en Abitibi-Témiscamingue et de la première qui offrira la location d’espace de soins pour d’autres hygiénistes dentaires en pratique indépendante.

Au Québec, plus d’une cinquantaine d’hygiénistes dentaires à travers la province ont démarré une pratique indépendante depuis l’adoption du projet de loi 29.

Cassandra Gilbert se sent bien préparée à se lancer dans l’entrepreneuriat, malgré toutes les complications rencontrées depuis le début du projet il y a un an et demi.

« Mes parents ont leurs propres entreprises, j’ai vécu là-dedans depuis que je suis toute petite. Je pense que j’ai la drive pour, avec mon caractère ça devrait bien aller », a-t-elle affirmé en riant. « Chaque démarche est compliquée, mais trouver un local, ça n’a vraiment pas été facile. Trouver selon mes critères, c’était difficile. »

Pour plus d’informations, consultez la page Facebook et le site web de la nouvelle clinique.

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