Dimanche, 6 octobre 2024

Plan de protection en place contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette

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Christian Péloquin
Christian Péloquin
MédiAT
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Ne soyez pas surpris si vous êtes en balade en forêt et que vous voyez un avion y délester un produit au-dessus de vos têtes. Il s’agit du Bacillus thuringiensis. Non, ce n’est pas un produit de l’imagination de J.R Tolkien et ça n’a rien à voir avec les seigneurs des anneaux. C’est en fait un insecticide biologique de la variété kurstaki communément appelé Btk. C’est le produit qui sera utilisé pour ce programme qui est de mettre K.O. la tordeuse des bourgeons d’épinette.

La Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) interviendra cet été sur un peu plus de 471 758 hectares (ha) de forêt infestée de tordeuses des bourgeons de l’épinette (TBE). Dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, c’est 111 064 ha qui recevront une pulvérisation aérienne qui se fera dans le mois de mai et juin.

Afin de réaliser son mandat, la SOPFIM établira un total de douze bases d’opérations sur le territoire visé, soit à Forestville, Dolbeau, Saint-Honoré, Charlevoix, Bonaventure, Gaspé, Pabos, Sainte[1]Anne-des-Monts, Amos, Val-d’Or, Lebel-sur-Quévillon et Charlo (N.-B.).

En passant, la SOPFIM est une entreprise privée à but non lucratif, ayant comme membres les propriétaires forestiers, l’industrie forestière et le gouvernement du Québec. Seul organisme reconnu dans la lutte contre les insectes ravageurs forestiers au Québec, la SOPFIM a pour mission de protéger la ressource forestière contre les insectes et maladies en harmonie avec son milieu.

Rappelons que la TBE est l’insecte ravageur le plus destructeur des forêts de conifères du Québec. Ce ravageur forestier s’attaque aux nouvelles pousses des sapins et des épinettes, leur donnant une apparence rougeâtre au courant de l’été. L’objectif du programme de protection n’est pas d’éliminer cet insecte, mais plutôt de réduire les populations, de manière à protéger au moins 50 % du feuillage annuel. Si les arbres ne sont pas protégés lorsqu’il y a une épidémie, ils risquent fortement de mourir après quatre ou cinq années de dommages sévères.

Ce que vous devez savoir, c’est que de nombreuses études scientifiques ont démontré que le Btk est sécuritaire pour la santé humaine, pour les animaux, la végétation et l’environnement. Il est homologué par Santé Canada. Alors, vos chances de subir une mutation et devenir un membre des X-Men sont à peu près nulles.

Toutefois, si vous voulez en savoir davantage sur les projets de la SOPFIM, vous pouvez consulter le site internet www.sopfim.qc.ca, ou contacter par courriel à l’adresse sopfim@sopfim.qc.ca ou par téléphone au 1 877 224-3381.

btk bd