Services publics : Le manque de main-d'oeuvre ne justifie pas l'atteinte aux droits des citoyens
Le Protecteur du citoyen présente son rapport annuel 2022/2023 qu’il a déposé à l’Assemblé nationale jeudi dernier en faisant référence aux problèmes liés à la pénurie de main d'œuvre.
Marc-André Dowd, Protecteur du citoyen estime que le manque de personnel n'est pas une excuse pour réduire la qualité des services offerts dans ses établissements publics et ne peut devenir des lacunes dans l'atteinte des droits aux citoyens.
« Retards dans le traitement des dossiers, erreurs administratives, pertes de documents, [ruptures] de services, congestion des lignes téléphoniques, manque d'information », le rapport regorge d’exemples de Québécois impactés par la pénurie de main-d’œuvre, a illustré Marc-André Dowd en conférence de presse.
Réseau de la Santé et des Services sociaux
Selon monsieur Dowd, le manque de personnel est souvent évoqué par les Cisss et les Ciusss pour expliquer les coupures dans les services.
Sur le terrain, ce sont les résidents des CHSLD qui font régulièrement les frais de ses coupures de personnel. Et pour ce qui est des soins à domicile, les proches aidants sont de plus en plus sollicités malgré leur vieil âge. Selon monsieur Dowd, l’équilibre du maintien de service est menacé.
« La pénurie du personnel ne peut justifier un déni des droits », souligne Marc-André Dowd, Protecteur du citoyen.
Établissement de détention
La pénurie de personnel dans les centres de détention enregistrait en mars dernier 12,6% de postes vacants. Ce qui amène une situation précaire pour les détenus où les droits sont brimés. Cette conséquence amène les visites au parloir et les sorties de cours annulées. Les agents correctionnels sont contraints de travailler des quarts de 16 heures, et parfois leurs propres superviseurs les remplacent sur place. Monsieur Dowd a souligné que cette situation est difficile pour tous.
Service SAAQclic
Monsieur Dowd revient sur la transition vers le nouveau système numérique SAAQclic qui a connu des ratés majeurs. « Les inscriptions en ligne n’ont pu se faire comme prévu, la fermeture temporaire des services a généré un surplus de demandes et les lignes téléphoniques ont été engorgées comme jamais », explique Marc-André Dowd.
Il affirme que le virage vers des services en ligne doit demeurer inclusif et il faut se rappeler également que pour certaines personnes le contact humain en personne ou par téléphone doit continuer son existence.
Regardez la conférence de presse complète.