La récente mise à jour économique annoncée par le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a suscité une réaction positive de la part de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Centre-Abitibi (CCICA), mais aussi l’inquiétude que les investissements annoncés ne desservent pas correctement l’Abitibi-Témiscamingue.
Le président de la CCICA, Claude Balleux est satisfait notamment de la nouvelle d’un investissement de 1,8 milliard de dollars pour la création de logements sociaux dans la province. Il tient toutefois à souligner l’importance de s’assurer que les particularités des régions éloignées soient incluses dans les démarches d’investissement. Il déplore également le manque de mesures concrètes pour favoriser l’accès à la propriété.
« Le développement et la croissance de notre région sont en constante progression malgré cette période de stagnation économique, et nous espérons que ces investissements contribueront à renforcer notre capacité d’accueil en région, malgré le contexte plus difficile. Il aurait été souhaitable qu’on envoie un signal positif pour permettre à nos travailleurs, nos jeunes familles et les nouveaux arrivants de pouvoir se bâtir et ainsi s’enraciner dans nos régions. Avec le contexte actuel, c’est très difficile et les chiffres le démontrent », a-t-il commenté.
La CCICA accueille également favorablement le soutien financier offert par Québec de 404 millions de dollars pour l’industrie forestière, une aide essentielle qui favorise «la relance de notre économie et la préservation de nos ressources naturelles » selon elle.
Plus de collaboration avec les régions
La CCICA aurait aimé voir apparaître dans cette mise à jour économique, des éléments qui sont connectés aux réalités des régions, par exemple au niveau du transport dans un contexte de changements climatiques et en lien avec la crise vécue dans les médias d’information.
« Il existe certainement des solutions pour favoriser la connexion entre les grandes villes de la région et les plus petites communautés. Par contre, on parle souvent seulement des grands projets comme les Tramway et REM et très peu de solutions pour les régions comme la nôtre. »
Comme la Fédération des Chambres de commerce du Québec, la CCICA aurait aimé voir apparaître des mesures concrètes pour soutenir les différents médias traditionnels qui vivent des difficultés réelles et inquiétantes pour notre démocratie.