Samedi, 18 mai 2024

Hausse de loyer: les locataires ont le droit de refuser

Publié:
Joanie Duval
Joanie Duval
Journaliste
Partager cet article

L’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue (ALOCAT) a lancé la semaine dernière une campagne d’information sur les hausses de loyer, à l’approche de la date limite pour répondre aux avis d’augmentation reçues.

Un dépliant a été distribué dernièrement par l’ALOCAT à plus de 10 000 adresses de la région pour informer le plus grand nombre possible de locataires de leur droit de refuser une hausse sur le prix de leur loyer sans craindre que leur bail soit résilié.

La période de renouvellement des baux se situe entre le 1er janvier et le 31 mars pour les baux qui se terminent le 30 juin. Les locataires ont ensuite un mois pour accepter ou refuser une augmentation.

« Il m’arrive souvent de me faire demander par des locataires si leur propriétaire a le droit de les expulser s’ils refusent la hausse proposée. Il y a beaucoup d’éducation à faire à ce niveau. On espère que cette campagne pourra aider certaines personnes à y voir plus clair, mais aussi que les locataires vont s’en parler entre voisins et faire circuler l’information afin d’être mieux en mesure de défendre leur droit collectivement », a indiqué Marc-André Larose, organisateur communautaire à l’ALOCAT.

« La population doit connaître ses droits quant aux augmentations de loyer pour être moins vulnérable aux abus des propriétaires. Avec la pénurie actuelle de logements, les locataires font tout pour éviter de se retrouver à la rue et craignent de devoir partir à la suite d’un refus. Bien des “gestionnaires de portes” en profitent. On espère que cette campagne les gênera d’envoyer des hausses abusives à leurs locataires », a rappelé Philippe Marquis, un des membres administrateurs de l’ALOCAT.

L’organisme rappelle également qu’il œuvre en défense collective des droits et en éducation populaire autonome, et que, même s’il peut « répondre à certains questionnements et transmettre de l’information, ultimement, il s’agit davantage de mobiliser les gens, de les inviter à se réunir pour réclamer des meilleures conditions en leur donnant les outils pour se défendre ».