Maxime Larivière, physiothérapeute à l’Hôpital d’Amos, remplie le rôle de mentor depuis cinq ans sur la plateforme Academos. En 2023, c’est 149 jeunes de partout au Québec qui ont pu profiter de son aide pour réfléchir aux possibilités de faire carrière dans le domaine de la réadaptation physique.
Physiothérapeute depuis les sept dernières années, Maxime Larivière a découvert le domaine alors qu’elle était au secondaire, dans le cadre d’une visite du département de physiothérapie au Centre hospitalier d’Amos.
Intéressée à travailler dans le domaine de la santé, la jeune femme savait qu’elle voulait d’un métier qui lui permettrait de venir en aide aux gens.
« Après différentes recherches, je trouvais qu’au niveau de l’horaire, la variété des tâches, l’autonomie aussi dans mon travail, c’était quelque chose qui m’attirait vraiment beaucoup. J’ai fait mon DEC en science de la nature ici à Amos, puis je suis allé faire mon bac-maîtrise à l’université de Sherbrooke, pour mieux revenir à Amos ensuite », a raconté Maxime Larivière.
Pour la Témiscabitienne, déjà très attachée à sa région natale, ça allait de soi de revenir travailler dans la région. De plus, pendant ses études, elle a pu occuper un emploi étudiant au département de physiothérapie de l’hôpital d’Amos.
« Je remplaçais pour les vacances de l’agente administrative, de la préposée en physio, donc j’ai vraiment côtoyé l’équipe, le milieu. Je voyais ce qu’il se faisait et j’étais vraiment intéressée à revenir ici. J’ai aussi eu la chance de faire un stage directement ici et ça m’a confirmé que c’était ce que je voulais faire. En ayant fait différents stages dans d’autres régions, je trouvais que ce qu’on avait ici c’était une belle opportunité d’être polyvalent. C’est l’avantage qu’on a en région de pouvoir faire beaucoup de choses, dans un milieu où en fait on doit connaître un peu toutes les spécialités », a-t-elle souligné.
Attraction dans la région
Pour le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, attirer des jeunes dans le réseau de la santé de la région est crucial. C’est là que la mission de mentorat entreprise par Maxime Larivière devient intéressante pour l’attractivité à venir travailler en région.
« Je connaissais Academos avant que le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue approche des mentors. J’étais déjà inscrite sur la plateforme parce que je connaissais des personnes qui avaient mis en place l’application, puis ils recherchaient des professionnels pour transmettre leur passion du métier. Éventuellement, le CISSS s’est rendu compte que j’étais déjà sur la plateforme, donc ils m’ont demandé si ça m’intéressait de continuer et d’être un mentor pour le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue. Comme je le faisais déjà, bien ça m’arrangeait de pouvoir continuer à faire ça tout en étant une représentante de mon travail », a expliqué la physiothérapeute.
Academos est une plateforme québécoise qui est utilisée par des jeunes de partout dans la province. Maxime Larivière aime bien leur faire valoir les avantages de venir travailler en Abitibi-Témiscamingue.
« Je leur fait savoir que quand on va en région, qu’il y a des postes, qu’il y a de l’emploi. Ce sont des milieux qui sont saturés quand on va dans les grands centres en termes de physiothérapeutes, il n’y a pas beaucoup de postes dans les endroits publics. Je fais valoir qu’ici on a de l’emploi. J’ai été dans les chanceuses, quand j’ai fini mon bac je suis revenue ici et j’avais un poste en sortant de l’école. On voit que dans les grands centres c’est plus une affaire d’attendre des années et des années avant de pouvoir profiter d’une opportunité comme ça. Que ce soit pour les technologues en physiothérapie, pour les kinésiologues, les physiothérapeutes, il y a toujours des heures qui sont disponibles. Il y a des postes aussi qui sont ouverts à Amos, mais il y en a aussi partout ailleurs dans la région, dans n’importe quelle ville il y a toujours des postes d’ouverts », a-t-elle expliqué.
Démystifier le domaine
Le domaine de la réadaptation physique, comme plusieurs domaines de la santé, renferment des métiers qui peuvent sembler être du pareil au même pour une personne non-initiée. Le travail de mentorat sert donc à démystifier auprès des jeunes les différentes avenues possibles.
« Physiothérapie, technologue en physiothérapie, ergothérapeute, kinésiologue, ce sont des choses qui de l’extérieur peuvent se ressembler, donc il y a des jeunes qui nous écrivent pour savoir ce qu’est la différence entre ces choses-là. On aime ça les pister aussi sur concrètement sur le terrain c’est quoi qui sera différent. De lire une description sur internet, ça ne dit pas grand-chose, donc concrètement on est capable d’aider à différencier et à faire valoir aussi des professions qui sont peut-être moins connues, qui sont tout aussi valorisantes à faire, qu’il y a de la job en masse. Ça fait partie de mes tâches de valoriser ses emplois-là avec qui on travaille au quotidien et qui sont autant nécessaires que la physiothérapie. C’est vraiment important pour moi », a déclaré Maxime Larivière.
Au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, c’est plus d’une cinquantaine de professionnels de la santé, exerçant dans différents corps de métier, qui sont mentors sur Academos. La page web Carrières sur le site du CISSS de la région permet d’ailleurs d’avoir plus d’informations sur les possibilités d’emplois et de stages.