Le salaire minimum hausse de 50 cents. Il passe donc de 15.25$ à 15.75$. Une hausse qui est due à une incertitude économique, selon le ministre du Travail, Jean Boulet. Dans la province, ce sont 200 700 travailleurs qui auront cette hausse du salaire minimum. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Selon le collectif pour un Québec sans pauvreté, c’est clairement une invitation à fréquenter les banques alimentaires. En travaillant 35 heures par semaine à 15,75 $ l'heure, ces personnes compteront sur un revenu disponible d'environ 26 300 $. C'est à peine plus que le seuil de la Mesure du panier de consommation, qui est évalué à 24 200 $ pour une personne seule.
« En pleine crise du logement et avec une augmentation annuelle de près de 10 % du prix des aliments, cette hausse du salaire minimum est nettement insuffisante pour seulement faire face à la hausse du coût de la vie, » rappelle le porte-parole du collectif, Serge Petitclerc. « Souvenons-nous que 10 % de la population québécoise a dû recourir aux banques alimentaires l'an dernier et que 18,5 % de toutes ces personnes avaient un emploi comme principale source de revenus. Aujourd'hui, avec sa hausse ridicule du salaire minimum, le gouvernement met la table pour une nouvelle augmentation du recours aux banques alimentaires. »
De son côté, IRIS ne fait pas un tableau des plus reluisants pour l’annonce de la hausse qui, selon les estimations du gouvernement, cette augmentation représente 3,28 %. Pour IRIS, un revenu viable représente entre 30 000$ et 43 000$ de revenu pour certaines villes de la province si l’on est une personne seule. Pour ce qui est d’une famille monoparentale, ça passe de 43 000$ à 57 000$ afin de survivre. Difficile de voir comment on peut survivre avec un salaire minimum. Autrement dit, nous vivons dans une société où même en travaillant à plein temps, pour certains, il est quasi impossible d’arriver à combler les fins de mois.
Peut-on crier victoire dans notre région ?