L’armée Verte ÉDI, un groupe d’étudiants de l’école d’Iberville de Rouyn-Noranda qui milite pour l’environnement, a effectué sa première marche pour le Jour de la Terre, aujourd’hui en ce 22 avril.
La marche, chapeautée par le Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (REPAT), a rassemblé plusieurs générations lors de son trajet entre l’école secondaire et la Place de la citoyenneté au centre-ville. Plusieurs organismes étaient également de la partie.
« Je ne vous apprends rien aujourd’hui en vous apprenant que la terre a de la misère. Je ne vous apprends rien non plus en vous disant que nous avons plus besoin de la terre qu’elle a besoin de nous. Depuis la révolution industrielle, les humains n’ont fait qu’enchaîner les mauvais choix et les erreurs. Malgré le message d’alarme lancé pour la première fois en 1970 par l’ONU, les humains ont continué de s’enrichir en niant les problèmes environnementaux plutôt qu’essayer de les régler. Et aujourd’hui, 54 ans plus tard, on se bat encore pour des enjeux majeurs », a lancé Joly-Ann Landry porte-parole de L’armée Verte devant la foule de marcheurs réunie sur la Place de la citoyenneté.
Plusieurs prises de parole ont suivies, notamment de la part de quelques élèves de l’école primaire La Grande ourse.
« Je m’appelle Ève-Marie Belzile et je me pose beaucoup de questions concernant l’avenir de notre terre. La question que je me pose le plus souvent est : Comment nos arrière-petits-enfants feront pour vivre si les choses ne changent pas? Plusieurs me disent : Tu vas voir, ta génération va changer les choses. C’est bien beau de dire que c’est nous le futur, mais c’est aussi vous le futur. Si nous commençons ensemble, petits et grands, nous pourrions faire changer les choses tous ensemble pour une seule et unique planète », a témoigné l’une d’entre elles.
Il y avait même de jeunes enfants du CPE Le Vol du colibri et Le Phénix qui étaient présents.
« Notre objectif c’est d’éduquer les enfants à prendre soin de la planète, à prendre soin les uns des autres, à agir dans la bienveillance. Donc c’est pour ça qu’on est ici aujourd’hui, puis c’est vraiment agréable de voir des tout-petits, des grands, des plus vieux encore », a déclaré Alexandra Pichette, directrice générale du CPE Le Phénix.
Linda, une grand-maman, a également pris la parole pour dénoncer l’inaction de sa génération et encourager les jeunes à militer.
« J’ai marché à l’âge de 18 ans pour l’environnement. Je suis vraiment déçue de ma génération, parce que je trouve qu’on n’a rien compris encore. Je vous encourage fortement à continuer dans la même voie, à influencer vos parents et à ne pas oublier que c’est la solidarité tous ensemble qui va faire que peut-être il va y avoir un changement. Je l’espère! Ne pas oublier qu’il y a les trois V qu’il faut contester. Les vols d’avion, les voitures et la viande », a-t-elle martelé.
Les jeunes de L’armée Verte souhaitait en organisant cette marche, « créer un moment où tous peuvent se sentir solidaires dans l’action et pour inspirer les autres à dépasser les belles paroles ».
« La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore de l’espoir pour un monde meilleur en harmonie avec la nature. C’est encore le temps de faire les bons choix. Ensemble on peut changer les choses. Ensemble, on peut organiser des campagnes de sensibilisation sur la gestion des matières résiduelles. Ensemble, on peut consommer de manière écologique et économique. Ensemble, on peut réparer, réutiliser, on peut partager nos ressources. Ensemble, on peut s’entraider et collaborer pour changer les choses. Mais c’est le temps de passer à l’action maintenant », a affirmé L’armée Verte sur une note d’espoir.
Cantine écolo
L’armée verte a remporté récemment le volet local du concours OSEntreprendre pour son projet de « Boîte de ravitaillement », une cantine qui distribue des produits écolo, santé et d’ici.
Ils ont reçu un montant de 300 $ et ils se qualifient pour la finale régionale du concours.