À la suite d'une année de mobilisations et de luttes pour obtenir une indemnisation adéquate des pertes historiques subies par les agriculteurs de l’Abitibi-Témiscamingue en raison de la sécheresse de l’été 2023, la Fédération de l’UPA de la région accueille avec une satisfaction mesurée la décision finale du gouvernement du Québec. Grâce à cet accord, le gouvernement reconnaît enfin la réalité que la fédération régionale de l’UPA martèle depuis douze mois : les relevés des stations météorologiques, utilisés pour le calcul des indemnisations des agriculteurs participant à l’assurance récolte de foin, n’ont pas reflété l’étendue réelle des dommages de l’été 2023.

« Lors d’années catastrophiques comme 2023, les grilles d’analyse de La Financière agricole du Québec (FADQ) ne fonctionnent pas correctement. On a réussi à le démontrer au gouvernement. Le ministre de l’Agriculture nous répète que des améliorations seront apportées au Programme ASREC foin. Mais il fallait commencer par régler 2023. Alors que l’on constate que les changements climatiques affectent de plus en plus les producteurs agricoles, les programmes d’assurance récolte se doivent d’être plus flexibles et réactifs dans les cas de catastrophes. Il n’était pas normal que les producteurs paient une assurance et que celle-ci ne soit pas en mesure de déterminer correctement les pertes subies par ses clients. L’entente d’aujourd’hui vient reconnaître que nous avions raison sur ce point », a indiqué le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

Toutefois, pour Monsieur Rheault, il est regrettable que l’intervention du ministre de l’Agriculture et du premier ministre ait été nécessaire, alors que la FADQ disposait déjà des outils nécessaires pour évaluer que les dégâts étaient bien plus conséquents que ceux enregistrés par son réseau de grilles et stations météorologiques. Le ministre de l’Agriculture a honoré ses promesses faites lors de sa réunion du 18 mars avec la fédération régionale de l’UPA à Drummondville.

La Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue prend acte que les 1,6 million de dollars alloués par le gouvernement du Québec ne couvriront pas intégralement les pertes de tous les agriculteurs, mais elle apprécie néanmoins la volonté du gouvernement de soutenir financièrement les producteurs de la région.

« Je suis convaincu que cette aide est le maximum que nous pouvions aller chercher dans les circonstances. Nous avons pu compter sur le support indéfectible de la Confédération de l’UPA, dont le président général Martin Caron et son équipe, pour ce dossier qui faisait partie des priorités de l’organisation à régler à court terme, à la suite des mobilisations tenues un peu partout au Québec, dans les derniers mois. Bien que cela ne règle pas toutes les pertes, j’espère que cela permettra aux producteurs et productrices de regarder vers l’avenir et de se concentrer sur la présente saison de récoltes », a indiqué M. Rheault.