Jeudi, 26 décembre 2024

Crise à Winneway, l’état d’urgence déclaré

Publié:
Équipe MédiAT
Équipe MédiAT
MédiAT
Photo: Source anonyme
Partager cet article

La Première Nation de Long Point (LPFN) dénonce une montée inquiétante de gestes dangereux reliés avec la drogue et l’alcool dans la communauté de Winneway.

La communauté n’est pas très grande, mais l’absence de présence policière dans le secteur semble donner le feu vert aux trafiquants et à une montée de crimes qui inquiète les membres de la Première Nation.

« Les membres de la communauté en ont assez du manque de patrouilles policières en temps de crise », a déclaré le Chef Henry Rodgers. « Les membres sont frustrés par l’absence d’implication et de conscience de la SQ. Bien que nous soyons obligés de compter sur la SQ pour notre sécurité, leur absence ne répond pas aux besoins de notre communauté. Nos membres souhaitent des services de police axés sur la sécurité et le bien-être de la communauté, mais sans patrouilles fiables, la SQ ne répond pas aux attentes et ne prend pas ses responsabilités au sérieux. »

Pourtant, une annonce publique a été faite par la vice-première ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault ainsi que par le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, Ian Lafrenière. Il devait y avoir un service de police régional anicinabe, mais tout est retardé et c’est la communauté de Winneway qui est maintenant en état d’alerte.

La Première Nation ne veut pas que les policiers ne soient concentrés que sur l’émission de constat d’infraction au code de la Sécurité routière ou encore que leurs actions ne soient que répressives et punitives. Ils veulent aussi des actions préventives.

Consciente de l'urgence de ces enjeux, la Première Nation de Long Point a élaboré le Plan d'Action pour la Sécurité et le Bien-Être communautaire de la LPFN et a lancé le 21 novembre dernier. Les initiatives clés du plan incluent :

● La mise en place d'une patrouille nocturne pour renforcer la sécurité pendant les heures critiques de la nuit.

● L'organisation de la Marche communautaire de la LPFN contre les trafiquants de drogue et de boissons alcoolisées pour unir les membres dans la dénonciation des activités nuisibles.

● La demande d'une rencontre urgente entre le Conseil de la LPFN et le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, pour traiter ces préoccupations critiques.

« Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que la sécurité de notre communauté est en danger. Nous agissons pour protéger nos membres et exigeons une implication immédiate du gouvernement du Québec et de la Sûreté du Québec », a déclaré le Chef de la LPFN Henry Rodgers.