Samedi, 18 janvier 2025

La physiothérapie et l'architecture font leur entrée au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue

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Joanie Duval
Joanie Duval
Journaliste
Sylvain Blais, directeur général, Caroline Rioux, directrice des études, Véronique Drouin, technicienne de laboratoire et enseignante, Emma Azor, étudiante dans le programme Technologie de l’architecture, Alexandre Cameron, enseignant dans le programme Technologie de l’architecture, Mélanie Laflamme, coordonnatrice du programme Technologie de l’architecture, Josée Coderre, directrice de La Fondation. Photo: Piel Côté
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Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a inauguré le mois dernier deux nouveaux programmes d’études offerts au campus de Rouyn-Noranda pour répondre à des besoins grandissants de main-d’œuvre dans la région.

Lors de l’hiver 2021, le ministère de l’Enseignement supérieur a fait un appel d’offres pour deux programmes, celui en architecture et celui en physiothérapie. Dès le départ, le Cégep s’est montré intéressé à offrir ces deux formations. En quelques semaines, la candidature a été assemblée et le collège a obtenu la confirmation dans les semaines qui ont suivi qu’il pourrait ajouter ces deux programmes.

Techniques de physiothérapie

Il aura fallu trois années de travail pour introduire dans l’offre de formations collégiales de la région le programme de Techniques de physiothérapie.

Les futurs technologues en physiothérapie peuvent s’attendre à dépasser les limites de la physiothérapie classique. Le programme « met l’accent sur le développement de la collaboration intradisciplinaire et sur l’autonomie professionnelle des technologues en physiothérapie, leur permettant d’intégrer rapidement des équipes de soins diversifiées ».

« C’est une opportunité unique pour la région d’avoir un domaine de santé supplémentaire qui s’ajoute à l’offre éducative et professionnelle. L’inauguration de ce programme marque un tournant important pour le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et pour toute la communauté régionale. En formant des professionnels compétents et polyvalents, le Cégep se positionne comme un acteur essentiel de la rétention des talents en région et du développement des services de santé régionaux », a déclaré le directeur général du Cégep au moment de l’inauguration, Sylvain Blais.

Les premiers étudiants ont été accueillis en août dernier dans l’immeuble Immaculée-Conception de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue qui a prêtés des locaux au Cégep.

 Le CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux) de l’Abitibi-Témiscamingue a également soutenu la mise en place du nouveau programme et a collaboré étroitement à l’aboutissement du projet.

« L’ajout de ces nouveaux technologues en physiothérapie au sein du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue renforcera les équipes et améliorera l’accès aux soins pour la population, a souligné le directeur des ressources humaines du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, Mathieu Fortier. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, de nouvelles ressources permettront à l’organisation de répondre aux besoins, en mettant à profit leurs compétences spécialisées pour offrir des services de qualité. »

Le Cégep Montmorency, qui offre la formation depuis 1973, a aussi partagé son expertise et le programme a pu être élaboré pour répondre parfaitement aux besoins spécifiques de la région.

Sarah-Maude Ouellet et Louis-Caleb Morisset, étudiante et étudiant en Techniques de physiothérapie. Photo: Piel Côté

Technologie de l’architecture

Dans un tout autre domaine, le programme Technologie de l’architecture, complémentaire à celui de Technologie du génie civil, déjà en place depuis de plusieurs années, a connu un franc succès en affichant complet dès sa première année.

« Les hausses des demandes d’admission en génie civil et le fait que notre programme d’architecture soit complet démontrent bien la synergie de ces deux programmes et qu’ils peuvent cohabiter dans notre offre de formation », a mentionné Sylvain Blais.

Le nouveau programme propose une formation polyvalente, couvrant la construction en bois résidentiel la première année, l’acier commercial en deuxième année et le béton en troisième année. Les différents débouchés, allant de la gestion de projet à la création d’entreprise, ouvrent de nombreuses portes pour les futurs diplômés.

Pour le Cégep, un attrait important pour le domaine de l’architecture est la possibilité d’avoir un impact direct dans la vie des gens.

« Ce programme leur donne l’opportunité de laisser une empreinte sur les milieux de vie, de matérialiser leurs idées et de participer à la protection du patrimoine, alliant ainsi le passé, le présent et le futur dans une vision durable de l’architecture », a indiqué l’un des enseignants, Alexandre Cameron. 

« Ils pourront également bénéficier d’un environnement de travail moderne qui reflète ce que l’on retrouve dans les entreprises, à l’image de la profession actuelle. Grâce aux nouveaux locaux du Cégep, qui offrent une immersion totale dans le domaine de l’architecture, les étudiants ont la chance d’étudier dans un environnement propice à leur développement », ajoute l’enseignant.

Le développement du programme Technologie de l’architecture a nécessité la collaboration du cégep du Vieux Montréal, notamment en ce qui a trait à la mobilité étudiante, un aspect clé de ce partenariat.

« Les étudiantes et les étudiants se verront offrir l’opportunité de venir suivre des cours à Montréal ou encore en Abitibi-Témiscamingue pour une partie de leur apprentissage, ce qui leur permettra de découvrir différentes facettes du domaine de l’architecture à travers une autre région que la leur », a confirmé la directrice générale du cégep du Vieux Montréal, Mylène Boisclair.

« Jamais une journée n’est identique dans ce domaine » affirme Emma Ozar, étudiante en Technologie de l'architecture. Photo: Piel Côté.