Projet Onimiki: deux organismes de la région organisent une soirée d'échange pour la population
Les Amis de la rivière Kipawa (LARK) et le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) ont organisé une soirée d’échange en formule hybride qui se déroulera le jeudi 16 janvier prochain, dans le but de fournir de l’information à la population sur le projet hydroélectrique Onimiki et de lui permettre de s’exprimer sur le sujet.
Le projet de construction de deux minicentrales hydroélectriques aux abords du lac Témiscamingue est porté conjointement par les communautés des Premières Nations de Kebaowek, Wolf Lake, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan (Mashteuiatsh) ainsi que la MRC de Témiscamingue. Ils évaluent les installations à 475 M$.
Les promoteurs affirment avoir révisé leur plan initial à la lumière des préoccupations soulevées lors des consultations de l'automne 2022.
« Le projet bonifié d’Énergie Renouvelable Onimiki est toujours en cours de développement. Le projet définitif sera proposé après les études environnementales, la démarche d’information et de consultation et les études d’ingénierie détaillées. Il sera défini en concertation avec la communauté du Témiscamingue. Les ententes de gestion en vigueur qui déterminent notamment le niveau d’eau du réservoir ou le maintien de volumes d’eau pour favoriser la frai de certaines espèces de poissons demeureraient en vigueur et sous la responsabilité des ministères et organisations gouvernementales », peut-on lire sur le site web du projet.
Inquiétudes et manque de consultation
« Évidemment, l’objectif n’est pas seulement d’avoir des personnes défavorables, mais stimuler des échanges cordiaux et respectueux afin d’avoir une vue d’ensemble des préoccupations environnementales et des enjeux de la population. Les deux organismes sont préoccupés que le projet Onimiki soit en réalité le retour du projet Tabaret, proposé par Hydro Québec en 1998, et abandonné à la suite de la création du parc national d’Opémican. Le projet Tabaret n’a jamais reçu aucune forme d’acceptabilité sociale et les impacts environnementaux ont été dénoncés par l’ensemble des acteurs du milieu depuis sa planification à la fin des années 90. Aujourd’hui, le parc national d’Opémican est un territoire naturel d’exception dont la protection des écosystèmes doit être une priorité collective », ont établi les organisateurs dans un communiqué.
Les deux organismes considèrent que très peu d’informations ont été partagées à la population et qu’il est important de lui permettre de s’exprimer en amont d’un long processus menant au BAPE.
« Des consultations publiques en ligne annoncées au conseil des maires par la MRCT au printemps 2020 pour informer et prendre en compte les préoccupations du milieu n’ont toujours pas eu lieu. La dernière séance d’information tenue par le promoteur s’est tenue le 21 mars 2024, en présentiel seulement à Témiscaming, avec très peu de publicité préalablement. Depuis, aucune séance publique tenue ni prévue alors que le site Internet du promoteur indique une démarche d’information et de consultation prévue à l’automne 2024 dans son calendrier de réalisation. Face au constat d’absence de cette démarche, LARK et le CREAT souhaitaient remédier à la situation pour offrir un espace d’échanges et de discussion », peut-on lire dans le communiqué.
L’événement de LARK et du CREAT se tiendra au Théâtre du Rift à Ville-Marie dès 18 h le 16 janvier prochain. La soirée d’échange sera aussi diffusée en ligne sur les pages Facebook respectives des deux organisations.