Jeudi, 27 mars 2025

« L’Abitibi est une région qui se tient! » - Loïc Trépanier (Star Académie)

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Samuel Larochelle
Samuel Larochelle
Journaliste
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En deux mois à Star Académie, le Valdorien Loïc Trépanier a chanté avec plusieurs stars québécoises et internationales. Maintenant que son aventure est terminée, il a hâte de renouer avec le public abitibien qui l’a soutenu intensément. 

Que s’est-il passé depuis ton élimination? 

Je suis sorti de scène, j’ai décompressé dans la loge, j’ai eu la visite des gens de la production et des professeurs. Les six candidats déjà exclus sont venus me retrouver avec ma famille. Ils ont pris le temps de me partager leurs expériences. Je n’ai presque pas dormi. À six heures, on est venu me chercher pour les entrevues. J’en ai accordé 18 avant de te parler.

Quelles émotions t’habitent?

Je me sens épanoui, fier et reconnaissant. Je suis un petit gars de région qui s’est fait dire non à plusieurs reprises dans bien d’autres shows. Mon rêve était d’entrer dans l’autobus pour le premier variété et je me suis rendu au huitième!

Quand le chant est-il entré dans ta vie?

Enfant, j’ai passé des mois dans les hôpitaux de Québec et Montréal, en raison de la tachycardie, une maladie assez rare chez les jeunes enfants. Dans mon lit, j’étais tout branché et je voulais souvent chanter avec les infirmières. Après deux opérations, mes parents m’ont proposé de suivre des cours de guitare, puisqu’ils me voyaient fredonner tout le temps. Ensuite, j’ai participé à des concours. En Abitibi, dès qu’il y a un petit jeune avec du talent, on le remarque. J’ai été invité à chanter au Téléthon pour les personnes handicapées à Rouyn-Noranda, à des spectacles privés et des concours.

Quels ont été tes plus beaux moments à l’académie?

Durant les variétés, j’ai chanté avec Marc Dupré, Roxane Bruneau et James Bay, un artiste international que j’idéalise depuis la sortie, il y a 10 ans, de la chanson Hold back the river, que j’ai souvent chantée. J’ai aussi aimé chanter aux côtés de Nate Smith, un artiste en ascension, qui nous a transmis sa passion pour le country et le rock. Cela dit, mon plus beau moment de tous les variétés s’est passé hier, quand j’ai chanté Quoi ma gueule avec Lara Fabian. J’en avais des frissons chaque fois que je chantais avec elle : elle avait toujours la même intensité, la même force, le même regard.

Ton plus difficile? 

Le duo avec Katrine lors de la mise en évaluation. Je n’ai pas livré ma meilleure performance. Ça me sortait de ma zone de confort : même si on chante souvent en medley, ce n’est pas la même chose que de chanter une chanson complète en s’abandonnant avec quelqu’un. Je suis habitué d’avoir la scène pour moi-même. J’ai appris à la connaître, à travailler autre chose et à me laisser aller.

Tu as réalisé qu’un homme a le droit de vivre ses émotions. Pourquoi tu ne te le permettais pas?

Pour moi, pleurer, c’était impensable. Je n’avais jamais vécu mes émotions en chantant. Quand je chantais à des funérailles, les autres s’abandonnaient à leurs émotions et moi, je gardais une distance. J’ai toujours chanté pour les autres. Mais c’est important de chanter pour soi, de s’abandonner dans le texte et de laisser les émotions prendre le dessus. Ça m’a tellement fait du bien! Un homme aussi a le droit de vivre ses émotions pleinement. Ça fait toute la différence si on veut toucher le public.

Qu’as-tu hâte de retrouver en Abitibi?

Mon petit chez moi. Mon bateau. L’été, tous les soirs après le travail, je vais souper sur l’eau et je me sens bien. Je profite du soleil. Artistiquement, je vais probablement avoir des demandes pour participer à des festivals. J’ai hâte de renouer avec le public qui a été derrière moi depuis le début de l’aventure. Je me suis senti soutenu. L’Abitibi est une région qui se tient!
 

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