

Fermée depuis juillet 2022, la célèbre passerelle suspendue du Parc d’Aiguebelle sera accessible dès le début juin. MediAT a profité de la bonne nouvelle pour discuter avec Jonathan Caron, responsable des infrastructures, des travaux de 500 000$ et de plusieurs autres nouveautés.
Pourquoi la passerelle a-t-elle été fermée?
Lors d’une inspection de structure, on a décelé un bris qui pouvait rendre la passerelle instable. Évidemment, on l’a fermée. Puis, différents ingénieurs ont décelé d’autres problématiques causées par le bris. Dans une structure câblée comme ça, tout est interdépendant. La charge du câble endommagé se « déplaçait » sur les autres. Les travaux étaient nécessaires et il y a eu un délai pour trouver le financement.
Quelle était la cause?
C’est une infrastructure complexe entre deux parois rocheuses qui a été créée en 1987-1988-1989. À l’époque, c’était spectaculaire d’amener le matériel là-bas. Ça a été fait en partenariat avec les Forces armées canadiennes. Ils ont tout apporté ça à bras. Avec le temps, c’est normal qu’une telle structure soit restaurée. La passerelle, c’est vivant. Ça bouge. Ça avait vieilli.
Comment le public a-t-il réagi?
Plusieurs personnes trouvaient ça dommage, car elles allaient au parc principalement pour ça. C’est une passerelle unique en son genre.
À quoi ressemblaient les travaux?
On a retiré la surface de bois où on marche et les garde-corps. Les suspentes ont été remplacées. Les câbles principaux du bas et du haut ont été réajustés. Le trottoir a été reconstruit. Et on a mis de nouveaux garde-corps. Certains matériaux ont pu être réutilisés, mais on a apporté beaucoup de choses avec des VTT jusqu’au bord du lac. Ensuite, on utilisait une barge pour tout apporter sous la passerelle et le matériel était treuillé jusqu’au haut de la falaise. Les travaux ont duré trois semaines entre la fin octobre et le début novembre 2024.
Quand les gens pourront-ils y retourner?
On y va étape par étape. Le 9 mai, on rouvre les camps. Une semaine plus tard, les sentiers devraient être accessibles, en fonction de la fonte des neiges. Le parc va rouvrir quand la neige va être fondue, sinon on va abîmer les routes et les sentiers. On doit d’ailleurs remodeler le sentier d’accès à la passerelle. Si tout va bien, le public pourra accéder à la passerelle entre le 1er et le 10 juin. Peut-être avant.
Le parc a-t-il d’autres nouveautés?
On veut rouvrir plusieurs sentiers abandonnés au fil du temps pour ajouter des kilomètres marchables. Un bénévole est en train de retravailler un vieux sentier : si ça se concrétise, ça va s’étendre de Taschereau à Mont-Brun.
On fait des démarches pour obtenir la certification Dark Sky avec des stations d’observation d’étoiles. Il y aura des chaises d’observation sur lesquelles s’étendre pour admirer le ciel étoilé à différents campings. Donc, le couvre-feu sera un peu décalé pour permettre aux gens d’en profiter.
On veut aussi ouvrir un maximum de sites de canot-camping. Au lac Loïs, on avait deux sites pouvant accueillir 7-8 tentes chacun, mais on en ouvre un autre au printemps. Ça commence à faire un circuit intéressant de 4-5 jours de canot sur le lac.
Quels sont vos classiques?
La marche en sentiers, la passerelle, les circuits de canot, le kayak, la chaloupe, la pêche, le centre d’interprétation, le rabaska, le paddle board, les sites de camping et de prêt-à-camper.