

Le 10 avril dernier, Louis Dumont a lancé le livre « Amos P.Q. - Petites histoires hors de l’ordinaire » : une courtepointe de récits de jeunes passant de l’enfance à l’âge adulte. Des histoires campées dans une ville qui n’a jamais quitté son cœur. L’auteur sera d’ailleurs présent au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue qui aura lieu du 22 au 25 mai 2025.
Quelle place occupait l’écriture dans votre vie avant ce livre?
J'ai étudié en sciences santé et en pharmacologie. J'ai été pendant 35 ans professeur à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. À l’occasion, je prenais des périodes sabbatiques à l’étranger. Ça m’a permis de m’isoler, d’écriture beaucoup et de commencer des chroniques. Un jour, je suis allé en Chine pendant environ un an. Le jour, je travaillais à l'Université de Shanghai et le soir, je consacrais d’importantes périodes à l’écriture.
Comment avez-vous choisi votre sujet?
Ce sont des histoires qui ont émergé en parlant avec mon petit-fils. Souvent, il me regardait avec le regard interrogateur, l’air de se demander : « Est-ce qu'il est en train de me raconter des blagues? » Peu à peu, je me suis mis à à tirer le fil d'un événement particulier. Je suis toujours impressionné par le regard des enfants et les questions qu'ils posent. Je m’intéresse beaucoup au passage des enfants vers l’âge adulte.
En parlez-vous comme d’un livre sur Amos ou sur la vie de plusieurs jeunes à Amos?
Les deux. Essentiellement, c'est la trajectoire de plusieurs enfants du même groupe d'âge qui évoluent vers l'âge adulte. J’écris sur la quête du bonheur et les événements importants qui se déroulent à Amos. Comment ces souvenirs-là résonnent à l'intérieur de notre territoire, des saisons, des impressions, des saveurs et des odeurs. Nous sommes un peuple d’immigrés dans un territoire que les gens imaginent à tort comme un espace plein d’épinettes et d’ennui. Ce n’est pas ennuyant. C’est un tout qui émerge davantage quand on se met à y penser et qui ne m’a jamais quitté. Je ne suis jamais devenu Montréalais. Je vois ses qualités et ses défauts, mais mon essence, c’est Amos et l’Abitibi-Témiscamingue.
Comment avez-vous marié vos histoires et celles d’autres jeunes, en les écrivant au « je »?
Le « je » n’est pas nécessairement moi. Ce sont des histoires qu’on m’a racontées. Est-ce que l’écrivain les a vécues ou non? Qu’est-ce qui est réel ou inventé? Ce n’est pas vraiment utile pour le lecteur. Il peut se laisser bercer et interpeller par le récit. Bref, on m’en a parlé avec assez de détails pour que je puisse les arrimer à l’histoire. Bien des gens vont se reconnaître.