

Si la consigne officielle sur les contenants de verre commencera partout au Québec en 2027, la population d’Abitibi-Ouest peut déjà rapporter ses bouteilles de vin vides à la Ressourcerie. MediAT en a discuté avec la porte-parole de l’organisation, Jacinthe Chateauvert.
D’où vient l’idée de devancer le reste de la province avec les bouteilles de vin?
Ça vient des propriétaires de La Cuverie, qui produisent du vin de miel sur l’Île-Nepawa. Ils nous ont proposé de ramasser les bouteilles de vin pour eux. Sinon, ils doivent acheter les bouteilles en Allemagne : en plus du coût d’achat, le transport est important et ça génère beaucoup de gaz à effets de serre. On est bien conscient que la population ne se rendra pas à Nepawa pour apporter des bouteilles. Nous, on est au centre-ville de La Sarre et ça facilite le processus.
Que vous offrent-ils en échange?
Dix sous par bouteille. On ne fait pas ça pour l’argent, mais pour l’environnement. Ça fait partie de notre mission. On était un peu craintifs au début. On avait peur que les gens nous apportent un peu n’importe quoi, comme quand ils se débarrassent de vieux stock qui n’est pas approprié pour nous. Mais on a envie d’essayer.
En quoi est-ce différent de ce qui s’en vient au Québec en 2027?
Quand Consignaction va mettre en place la récupération des bouteilles de vin, le citoyen va payer une consigne à l’achat d’une bouteille de vin et il pourra se la faire rembourser lorsqu’il va la rapporter. On ne sait pas encore où ce sera récupérer : SAQ, épiceries ou ailleurs. Nous, on ne donne pas de consigne aux gens qui nous apportent les bouteilles pour leur donner une deuxième vie.
Dans quel état doivent être les bouteilles?
On demande aux gens des bouteilles non dévissables, c’est-à-dire qui avaient été fermées avec un bouchon de liège. La Cuverie ne veut pas être obligée d’enlever la robe de métal. Les gens doivent les rincer à l’eau claire pour enlever les résidus dans le fond et les placer dans des boîtes. On ne veut pas des bouteilles individuelles pêle-mêle.
Quelle est la mission de la Ressourcerie?
On a ouvert en mai 2012. On récupère les matières usagées propres, complètes, fonctionnelles et revendables. Tout sauf des vêtements. Dans le textile, on peut seulement garder des douillettes, des rideaux et des tissus que les gens peuvent utiliser pour faire de la couture.