

En mai 2005, le Festival des guitares du monde voyait le jour à Rouyn-Noranda. Deux décennies plus tard, l’événement qui n’a cessé de grossir continue d’accueillir de grandes pointures de la musique québécoise, canadienne et internationale. Pour lancer sa 21e édition (24 au 31 mai), le FGMAT présente un spectacle exclusif de Patrice Michaud et Vincent Vallières.
*MediAT a discuté avec Louise Vézina, vice-présidente et responsable des partenaires, et Valérie Coulombe, directrice de la programmation et de la production.
Parlez-nous du grand spectacle d’ouverture.
Valérie : C’est juste incroyable! Vincent et Patrice ont décidé de faire un spectacle ensemble une seule fois. Ils ont décidé de le monter pour notre festival. Le timing était bon. Les deux n’étaient pas en tournée en ce moment. Ça leur parlait de s’accompagner, de partager la scène et de vivre une expérience musicale ensemble. On va avoir une surprise. On ne connaît pas la liste des chansons. On sait seulement qu’ils vont chanter ensemble et séparés, avec des musiciens.
Quelle place occupe le festival dans la vie des gens?
Louise : Après 20 ans, c’est clairement installé dans la tête des gens. Un de nos partenaires a déjà dit que le festival des guitares en AT, c’est comme la 5e saison de l’année : une semaine durant laquelle on sort nos beaux vêtements, on prend une semaine de vacances et on a le goût de rencontrer les gens.
À quoi ressemble le public?
Louise : Le festival accueille entre 20 000 et 25 000 festivaliers. Avec la diversité des spectacles, on rejoint principalement des gens de 30 à 80 ans. Et de plus en plus les familles : on a une journée familiale cette année. On va dans les écoles et dans les résidences d’aînés. On a beaucoup de gens de Rouyn-Noranda, du monde du reste de la région et d’autres qui traversent le Parc La Vérendrye pour venir nous voir, parce que certains artistes attirent des gens de l’extérieur. Cette année, on développe aussi le public du nord de l’Ontario : c’est pour ça qu’on a ajouté un spectacle country la fin de semaine pour les attirer, et du rock la veille.
Comment le festival est-il perçu par les musiciens?
Valérie : Souvent, ils sont bouche-bée en découvrant les artistes incroyables qu’on a eus. Ils se sentent privilégiés. Ça paraît dans leur performance. Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. C’est un festival reconnu. On arrive à attirer des artistes qui ne se produisent même pas ailleurs au Canada : comme Yvette Young, Yasmin Williams, Julian Lage. On réussit à les attirer à Rouyn! Quand ils voient nos archives, ils savent que quelque chose de spécial se passe chez nous.
Ramenez-nous en arrière. Comment le concept est-il né?
Louise : Jean-Charles Coutu, qui était juge ici et très connu dans le monde de la culture, avait comme ami Rémi Boucher, un des plus grands guitaristes classiques au monde et qui vient de Bellecombe. Il voulait lancer un festival de guitares de musique classique. Il cherchait un acolyte et il a rencontré Alain Vézina sur le coin d’une rue. Alain était d’accord pour lancer un festival, mais il croyait que si on faisait juste de la musique classique, on ne serait pas viable, car ce serait trop niché. Six semaines plus tard, il y avait un festival de trois jours avec 9 spectacles et un budget de 60 000 $. Il y avait de la guitare dans tous les styles. C’est devenu de plus en plus gros.
Programmation de l’édition de 2025 : https://fgmat.com/programmation/