

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue offre 30 000$ à certains professionnels de la santé et des services sociaux qui s’installeront en région. La nouvelle initiative semble fonctionner, puisque sept personnes se sont engagées dans le processus depuis deux semaines. MediAT en a discuté avec Vincent Béland, chef de service en attraction de main-d’œuvre.
Comment fonctionne le forfait?
Si tu es un professionnel de la santé qui vit à l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue et que tu viens travailler à temps plein au sein de l’organisation pendant trois ans, tu obtiens 30 000$. Dans le cas de la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec), une tranche de 15 000$ est offerte au jour 1 et la deuxième moitié à la fin du mandat. Avec l’APTS (Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux), le montant de départ est de 20 000$ et de 10 000 $ à la fin.
Qui sont les professionnels concernés?
Avec la FIQ, on parle des infirmières, des infirmières-auxiliaires et des inhalothérapeutes. Du côté de l’APTS, il est question de travailleurs sociaux, d’éducateurs, d’ergothérapeutes, de psychoéducateurs, de techniciens en travail social, de physiothérapeutes, de psychologues, de techniciens en radiodiagnostic, de techniciens en médecine nucléaire, de techniciens spécialisés en échographie, d’agents de relations humaines, de diététistes-nutritionnistes, de techniciens en diététique et de technicien en orthèse-prothèse. Notre priorité est de mettre fin à la main-d’œuvre indépendante, puisque le gouvernement exige qu’on n’y ait plus recourt à la fin de l’automne 2026.
Pourquoi cette nouvelle stratégie vous semble-t-elle nécessaire?
Dans le contexte actuel où les gens doivent composer avec une augmentation du coût de la vie et un accès plus difficile à l’hébergement, on doit se demander ce qui peut faire une différence pour un candidat qui hésite à s’établir dans les grands milieux urbains ou dans les régions, ou qui se demande quelle région choisir.
On vante souvent notre milieu de vie et la polyvalence dans les plus petits milieux de travail, car un professionnel va être appelé à faire une panoplie de choses, plutôt que d’être très spécialisé. Mais au-delà de ça, pour choisir entre l’Abitibi-Témiscamingue et une autre région au Québec, on trouvait ça avantageux d’avoir un incitatif supplémentaire. On veut que les gens déménagent, vivent l’expérience, découvrent les gens de nos organisations et qu’ils aient le goût de rester.
Combien de personnes pourront bénéficier de ce forfait?
Cette année, nous avons prévu environ 25 forfaits avec la FIQ et 25 avec l’APTS. Nous avons signé une entente avec la FIQ pour renouveler le même nombre de forfaits chaque année jusqu’en 2028. À l’APTS, ça reste à valider. On lance le programme et on va voir si c’est une mesure qui fonctionne bien.
Que ferez-vous si les personnes intéressées se concentrent sur un ou deux territoires et que les besoins finissent par y être comblés, mais qu’il reste des endroits en pénurie de main-d’œuvre?
On veut que les personnes viennent combler des postes vacants dans notre organisation. Donc, quand les besoins seront comblés dans certains lieux, on va les orienter vers les secteurs qui ont encore des besoins. Par exemple, si une nutritionniste-diététiste veut vivre à Rouyn-Noranda, mais qu’on a pas de poste disponible, on pourra lui dire qu’il y en a un à La Sarre ou à Amos.
*À noter qu’il existe également un programme de bourses de 10 000$ offertes aux finissants de divers programmes en santé et services sociaux.