

Ce samedi 7 juin, le Réseau des sports (RDS) diffusera un documentaire sur l’impressionnant parcours des athlètes au Raid international Témiscamingue. MediAT en a discuté avec Daniel Poirier, cofondateur d’Endurance Aventure qui organise l’événement.
C’est quoi le Raid Témisamingue?
C’est une compétition sportive d’aventure où les athlètes, qui viennent de partout au Québec, au Canada et à l’international, viennent en équipes de deux. Le jeudi, ils reçoivent un parcours qu’ils ne connaissaient pas avant. On leur fait découvrir les plus beaux coins du Témiscamingue par des sports d’aventures. C’est un défi costaud. Ils doivent bouger de 6 à 12 heures par jour et rester toujours unis, peu importe la météo.
L’année dernière, la météo semblait infernale!
Oui, il a fait en moyenne 5 degrés avec de la pluie battante! Ça prend des gens qui savent gérer les conditions, travailler en équipe et faire de tous les sports. Il y a du vélo de montagne, de longues sections de canot en lacs ou en rivières, des portions spectaculaires de cordes (zipline, tyrolienne, rappel, ponts de singe). On les encadre en escalade. On veut leur faire vivre un moment d’adrénaline.
Qui y participe?
C’est très varié! On a une petite partie d’athlètes issus des sports d’élite professionnels et plein d’adeptes de sports d’aventure. La moyenne d’âge est d’environ 35 ans. Les plus vieux dépassent les 60 ans. Il y a une grande diversité de gens. On a aussi un raid jeunesse le vendredi : les deux dernières années, on avait une centaine de jeunes jumelés avec les équipes. Ils font un parcours de 15 à 20 km. On organise la quatrième édition du 4 au 7 septembre prochain.
Comment est venue l’idée de produire un documentaire?
On est organisateurs et producteurs télé. Comme on organise souvent des événements sportifs en nature qui ne sont pas faciles à suivre pour les spectateurs, on veut amener ces épreuves aux gens devant leur écran. Ça devient aussi une carte postale pour la région. Et un outil de motivation pour les gens : ils ne feront peut-être pas le raid à leur tour, mais ils peuvent identifier une rivière pour pagayer ou un sentier où marcher.
Est-ce semblable, toutes proportions gardées, à la série documentaire sur le Tour de France?
C’est vraiment ça. Évidemment, Netflix a une production fulgurante, mais c’est le même type. On veut montrer du paysage et raconter les histoires de participants. Cette année, il y aura entre autres une épreuve d’escalade et de rappel sur les silos chez un fermier. Les gens vont trouver ça impressionnant!
À quoi ressemble la logistique pour produire un tel documentaire?
Une fois que le parcours est fait, on doit déterminer où ça risque d’être intéressant d’avoir des caméramans et on choisit les équipes qu’on pense intéressantes à suivre. Avec l’équipe de caméramans et de drones, il faut planifier qu’à telle heure, ils doivent être là, mais le raid implique de l’orientation, alors il peut y avoir des délais. C’est aussi beaucoup d’heures de tournage. Un caméraman a des GoPro, des drones, une caméra qui va dans l’eau, une autre à 360 degrés, etc. C’est fou le matériel qu’on recueille. Après ça, il faut identifier une trame qui dure 23 minutes 30 secondes.
Quand l’émission sera-t-elle diffusée?
Elle sera diffusée en français sur RDS une première fois le samedi 7 juin à 18h. Il y aura ensuite cinq diffusions minimum et ils vont la rediffuser durant l’année. Puis, un distributeur européen va l’envoyer dans les chaînes sportives partout sur la planète. C’est traduit en énormément de langues.