

Grâce à deux capteurs installés sur la route 117, Tourisme Abitibi-Témiscamingue obtiendra un meilleur portrait des visiteurs qui utilisent sa principale porte d’entrée. En effet, l’organisation aura bientôt des chiffres sur le nombre de véhicules, leur type et leur provenance. MediAT en a discuté avec Guillaume Travert, directeur du développement de la destination.
D’où vient ce désir d’analyser les entrées via le Parc La Vérendrye?
On essaie depuis longtemps de connaître le type de véhicules qui entrent en Abitibi-Témiscamingue, car c’est une information qu’on a pas précisément. Le Ministère des transports du Québec nous fournit des chiffres, mais ce n’est pas détaillé.
Depuis plus d’un an, on est devenu partenaire du MT LAB, un incubateur-accélérateur en culture, en tourisme et en divertissement. On a été mis en lien avec des entreprises innovantes, dont la start-up ORANGEAD qui propose une technologie de capteurs.
Que cherchez-vous précisément?
On leur a demandé si on pouvait installer un capteur sur la 117 pour savoir si les véhicules qui passent sont des roulottes, des VR, des remorques avec des bateaux, des motos, des véhicules lourds, des pick-up, etc. En parallèle, on va forcément connaître le nombre de véhicules.
À quoi servira le deuxième capteur?
À prendre les plaques d’immatriculation pour connaître la provenance des véhicules. Bien sûr, pour des raisons de confidentialité, on ne recevra pas les numéros de plaques, mais on va savoir si le véhicule vient du Québec, de l’Ontario, des États-Unis ou d’autres provinces canadiennes.
Quand seront-ils en fonction?
On commence leur installation avant la fin du mois de juin pour capter la saison touristique de juillet-août. Puis, ça va rouler durant un an. L’année prochaine, on va probablement continuer cette expérience du côté ontarien, ce qui nécessitera plus de capteurs. Éventuellement, on voudra sûrement faire la même chose avec l’entrée par le Nord du Québec.
Quelle est l’utilité de connaître le type de véhicules, leur nombre et leur provenance?
On veut affiner nos stratégies en marketing en sachant qui vient nous voir. On a une bonne idée, mais on va maintenant le savoir de façon précise. Nos principaux partenaires dans ce projet (Tourisme Val-d’Or, la MRC de la Vallée-de-l’Or et la Corporation de développement industriel de Val-d’Or) ont beaucoup d’intérêt à connaître ces données pour développer leurs infrastructures.
Quelle est l’influence du type de véhicules sur le développement touristique?
D’abord, on est très conscient qu’il n’y a pas que des touristes qui circulent sur la 117. Il y a aussi les résidents et beaucoup de travailleurs. N’empêche, en sachant que le véhicule est un moto, un VR, un véhicule de vanlife ou une remorque avec un bateau, soit des véhicules plus récréatifs, on arrive à mieux comprendre le moto-tourisme, le courant de la vanlife ou celui des pécheurs.
Avec ces infos, les partenaires locaux de Tourisme AT pourront, par exemple, créer plus de terrains de camping, des lieux où les adeptes de vanlife peuvent s’arrêter légalement et prendre une douche, grâce à cette intelligence d’affaires.