Samedi, 5 juillet 2025

Pour l’APTS, l’Abitibi-Témiscamingue doit recevoir plus pour la santé

Publié:
Mathieu Proulx
Mathieu Proulx
MédiAT
Carl, Verreault, représentant national de l'APTS en Abitibi-Témiscamingue
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L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de l’Abitibi-Témiscamingue souhaite rappeler au gouvernement que les régions ont aussi droit d’accès aux services sociaux et de santé.


« Le sous-financement dans les régions s’est exacerbé depuis de nombreuses années, particulièrement en Abitibi-Témiscamingue. Nous sommes bons derniers au niveau du financement public, ce qui est grandement préoccupant », a expliqué en entrevue le représentant national de l’APTS en région, Carl Verreault. « Il s’agit d’un manque de considération pour notre région. Les gens d’ici ont le droit de recevoir des soins et d’obtenir le réinvestissement qui nous est dû. »

Plus qu'une région-ressource

Rappelant l’étude de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, M. Verreault souligne la contribution de la région à hauteur de 2 % du PIB. « C’est énorme et le retour est inexistant », s’est-il désolé. « Certains nous appellent une région-ressource, et c’est exactement comme ça qu’on se sent. »

M. Verreault souhaite, par cette action politique, contribuer à l’attractivité de la main-d’œuvre dans le domaine de la santé et des services sociaux. Cela passe notamment par l’augmentation du nombre de logements, de places en garderie et par l’ajustement des salaires pour être compétitif avec les grandes entreprises minières.

« Si on ne réussit pas à loger les gens, à leur trouver une place en garderie, on ne réussira pas à attirer les gens à venir s’installer en Abitibi-Témiscamingue », a poursuivi M. Verreault.  Le salaire est aussi important, parce qu’on voit des gens changer de carrière et aller travailler pour les minières, qui offrent des conditions beaucoup plus avantageuses. »

Réaliser les investissements nécessaires

On a beaucoup parlé, dans les derniers mois, des retards dans les projets de mise à niveau des infrastructures en santé. Pour M. Verreault, il est évident que ces retards, comme ceux du bloc opératoire et de l’urgence à Amos, ont un impact important sur la capacité d’attraction et de rétention. « C’est certainement plus difficile de recruter dans ces conditions », a-t-il affirmé. « Quand on lit dans les médias qu’on gèle l’hiver et qu’on crève de chaud l’été à l’hôpital d’Amos, les gens se rendent bien compte que les conditions de travail sont difficiles. »

M. Verreault invite les gens à signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Des activités publiques seront aussi organisées partout dans la région afin d’inciter la population à la signer.