La disparition d’un poste au MCC soulève l’indignation du Conseil de la culture régional


Le gouvernement du Québec a récemment officialisé la suppression d’un poste stratégique au sein du ministère de la Culture et des Communications (MCC), dans une région qui en dépend fortement. Cette décision, précipitée et mise en œuvre sans consultation, est entrée en vigueur le 31 juillet à midi. Le poste concerné était occupé par une professionnelle chevronnée, enracinée dans le tissu culturel local et responsable de dossiers névralgiques tels que le Programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM), le Programme d’aide au fonctionnement pour les écoles de formation en arts (PAFOFA), les ententes de développement culturel et le soutien aux médias communautaires.
Depuis la fusion administrative avec l’Outaouais en 2014, le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT) déplore une dévitalisation constante des ressources régionales. À l’époque, la direction régionale comptait sept postes ; elle n’en recense aujourd’hui que cinq, soit une réduction alarmante de 28 % en une décennie. Cette régression contredit les engagements initiaux de préservation des effectifs et soulève de sérieuses inquiétudes quant à la centralisation croissante des services. En privant la région d’une expertise essentielle, cette mesure affaiblit les capacités d’intervention locale, freine le développement culturel et remet en question l’équité territoriale.
Face à cette décision qu’il juge préjudiciable pour l’écosystème culturel régional, le CCAT exprime son désaccord avec vigueur. Il réitère la nécessité impérative de revaloriser les ressources humaines en région et de leur reconnaître un rôle stratégique dans l’essor culturel du territoire. Le Conseil a officiellement sollicité une rencontre avec le cabinet du ministre Mathieu Lacombe, afin de faire valoir ses préoccupations et d’explorer des pistes de redressement réalistes et durables.
« Dans une région officiellement reconnue comme isolée par le CALQ, couper un poste de proximité, c’est couper l’accès à un accompagnement essentiel. Cette décision est incompréhensible et lourdement préjudiciable pour notre milieu », affirme Louis-Éric Gagnon, président du Conseil de la Culture en Abitibi-Témiscamingue.