La Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Abitibi-Témiscamingue s’impatiente face au délai qui s’étire dans le cadre du Plan de gestion de l’orignal 2026. L’idée évoquée de l’imposition d’un tirage au sort pour la chasse à l’orignal femelle et le veau inquiète les chasseurs.

Par voie de communiqué, le président régional, M. Pierre Auger juge cette mesure inacceptable.« Imposer un tirage au sort dans une région où le cheptel est en santé, c’est ajouter une charge inutile aux chasseurs, autant sur le plan administratif que financier, sans justification scientifique », a-t-il dénoncé. 

,Selon lui, imposer un permis distinctif pour la chasse à l’orignal femelle et le veau entraînerait des frustrations chez les chasseurs. «Quelqu’un pourrait ne jamais être pigé pour la chasse à l’orignal femelle par exemple. Scinder la zone 13, très vaste, serait un autre obstacle et une façon de compliquer inutilement  ce loisir.»

L’alternance fonctionne 

Toujours selon la Fédération, les plus récents rapports du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) indique un cheptel robuste en Abitibi-Témiscamingue. Pour eux, le principe d’alternance pour la chasse à l’orignal fonctionne, du moins en Abitibi-Témiscamingue. La prochaine évaluation du cheptel est prévue pour 2027. 

«Il n’y a aucun indicateur qui démontre que le principe d’alternance actuel ne fonctionne pas, poursuit M. Auger. Si les rumeurs qu’on entend sont fondées, ce ne serait que pour des raisons arbitraires et dans un but d’uniformiser l’ensemble des régions. On ne croit pas au méthode mur-à-mur.» 

Un nouveau plan cet automne 

Contacté par MédiAT, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs, a répondu que le travail sur le plan de gestion de l’orignal se poursuivait et qu’une annonce était attendu pour l’automne 2025. 

 « Des consultations ont eu lieu (…) des recommandations finales sont en analyse, a écrit le relationniste de Presse du MELCCFP, Daniel Labonté. Le processus d’analyse juridique et d’écriture réglementaire des actions et modalités recommandées est en cours et suit l’échéancier initialement prévu. Tel que communiqué aux partenaires fauniques, l’annonce du plan de gestion de l’orignal pourrait avoir lieu à l’automne 2025.» 

Au printemps 2024, une tournée d’information sur le nouveau plan de gestion de l’orignal 2026 a été réalisée. Depuis, les chasseurs sont toujours en attente des modalités claires. Maintenant, ils se disent impatients et s’inquiètent des décisions retenues.